En 1997, au Salon automobile de Genève, Peugeot présentait un show car dénommé Nautilus. Ce prototype fut dessiné par Pininfarina, le célèbre carrossier italien. Ce coup de crayon, on le doit à Ken Okuyama, un designer japonais qui a travaillé dans les studios de Pininfarina et qui est entre autres à l'origine du dessin de la Ferrari Enzo.

Peugeot Nautilus (1997)
Peugeot Nautilus (1997)

La Peugeot Nautilus marque une fracture avec les voitures Peugeot commercialisées à la même époque. C'est une voiture spacieuse et confortable qui souhaitait pénétrer le marché des premiums. Malheureusement pour elle, son style n'a pas plu au public et elle est restée aux oubliettes au fil du temps. Ce show car a l'aspect d'une voiture italienne. D'ailleurs, Pininfarina ne s'en cache pas, le profil (ainsi que l'arrière) de la Nautilus est légèrement inspiré de l'Alfa Romeo 156. En y regardant de plus près, ce profil nous rappelle également les Maserati de l'époque, à vous d'en juger ! 

Ce véhicule est basé sur une Peugeot 605. Mais contrairement à cette dernière, le concept avait des dimensions et un poids plus importants et perdait donc une partie de son dynamisme. La Nautilus mesure 4,99 m de long pour 1,355 m de haut. C'est un show car conçu pour contrer les berlines allemandes, en offrant un style différent et en mettant l'accent sur l'espace à bord. D'ailleurs, l'empattement de cette voiture est de 2,95 m, nous sommes loin des 2,79 m de la nouvelle Peugeot 508

Peugeot Nautilus (1997)
Peugeot Nautilus (1997)

Le style peut plaire ou non, mais il y a quelques éléments que nous devons mettre en avant. Par exemple, les traditionnels rétroviseurs étaient remplacés par une caméra, afin d'améliorer le coefficient de pénétration dans l'air et de réduire les bruits de vent. Peugeot n'a jamais commercialisé ce genre d'innovation et il aura fallu attendre octobre 2018, pour qu'Audi lance les rétroviseurs virtuels sur son nouvel e-tron. Le dernier point à noter concerne les poignées de portes. Elles ont délibérément été incrustées au niveau des montants afin que la carrosserie reste lisse. On retrouve le même principe à bord des véhicules modernes avec les poignées affleurantes comme sur les Tesla ou le nouveau DS 3 Crossback.

Ce prototype a coûté l'équivalent d'un peu plus d'un demi-million d'euros. Il était animé par un moteur 3,0 litres V6 délivrant 197 ch pour 272 Nm. Bien qu'il ait été abandonné par le constructeur au lion, nous avons retrouvé quelques éléments du show car sur des modèles de série. On peut par exemple citer les jantes qui ont inspiré les designers pour dessiner ceux de la Peugeot 406 Coupé, ou encore la bouche avant, que Peugeot a ressuscitée lors du restylage du coupé sportif RCZ.

 

Galerie: Peugeot Nautilus (1997)

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