Après avoir été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres et déclenché le mouvement hebdomadaire des Gilets Jaunes, le prix des carburants avait effectué une baisse spectaculaire depuis le mois d'octobre, atteignant même son niveau le plus bas depuis un an en toute fin d'année 2018. Mais les répercussions du prix du pétrole étant inéluctables, les tarifs à la pompe sont repartis à la hausse.

Les chiffres officiels publiés cette semaine font état d'un gazole vendu en moyenne à 1,4080 euro le litre, soit 1,63 centime de plus que la semaine précédente. De son côté, le sans plomb 95 est remonté à 1,4316 euro le litre, marquant 1,08 centime de différence avec les relevés hebdomadaires précédents. Le SP95-E10, contenant 10 % d'éthanol, est pour sa part remonté de 1,05 centime au litre, s'affichant à 1,4048 euro.

Le prix du SP98, quant à lui, a augmenté de 0,93 centime par litre, ce qui l'amène à 1,4884 le litre et en fait toujours le carburant le plus cher. Outre le prix du brut, les tarifs varient également à cause des taux de change entre l'euro et le dollar, ainsi qu'à cause du niveau des stocks, de la demande ou encore des taxes. Le cours du pétrole a augmenté ces derniers jours, contribuant allègrement à cette augmentation, puisque le gouvernement a renoncé à la hausse des taxes prévue en ce début d'année.

Dans ce cas précis, la réduction des exportations par l'Arabie Saoudite, qui pousse à sa rareté, a contribué à l'augmentation du brut la semaine dernière. Celle-ci devrait se répercuter dans les prochaines semaines, puisque l'impact à la pompe n'est pas immédiat. Enfin, il est à noter qu'en dépit d'une drastique réduction des ventes de véhicules diesels, le gazole est toujours le carburant le plus distribué dans le pays avec presque 80 % du volume.