Elon Musk et Twitter, c'est décidément une histoire compliquée ! Le fantasque dirigeant de Tesla s'est de nouveau fait remarquer sur le réseau social avec un message pourtant passé inaperçu pour le public. Déjà épinglé en 2018 pour avoir annoncé via un tweet le retrait de la bourse de sa marque, il avait écopé d'une lourde amende et avait dû céder sa place au sein du Conseil d'administration de Tesla, remplacé par Robyn Denholm.
Les déboires publics de Musk
Cette fois, il n'a pourtant pas parlé de la bourse, mais ça n'a pas empêché la Securities & Exchange Commission (SEC) de saisir la justice américaine, après que Musk a fait une prévision sur le nombre de voitures que Tesla allait produire en 2019 : "Tesla a produit 0 voitures en 2011, mais en fera environ 500k en 2019", a-t-il écrit sur son compte. Probablement rappelé à l'ordre en interne, il a précisé quatre heures plus tard : "Je voulais dire que le taux de production annuelle à la fin de 2019 sera de 500k, soit 10k par semaine. Les livraisons pour cette année sont estimées autour de 400k".
Une précision qui change le sens de son premier message, mais apportée trop tard pour la SEC qui reproche à Elon Musk de ne pas avoir obtenu l'approbation des services juridiques de Tesla pour lancer de tels chiffres sur le web. C'était pourtant une des conditions négociées lors du rappel à l'ordre du milliardaire en 2018, à qui la SEC reproche d'avoir fait "exactement ce que les termes du jugement devaient empêcher".
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Tesla essaie de défendre son PDG en expliquant que le premier message, publié à 1h15 du matin, l'a été en dehors des horaires d'ouverture du NASDAQ et n'a donc pas pu influencer le cours de l'action Tesla, d'autant que le deuxième message est arrivé à 5h41 du matin, soit avant la réouverture de la bourse.
Pour négocier l'accord et éviter de trop grosses sanctions en 2018, Musk avait payé une amende de 20 millions de dollars, cédé sa place de président du Conseil d'administration, accepté la nomination de deux administrateurs indépendants et la création d'un comité devant superviser ses communications. Si la SEC se montrait sévère, Musk pourrait devoir céder sa place de PDG, possiblement à Jérôme Guillen, nommé numéro 2 de l'entreprise l'an dernier. Plus réalistement, il pourrait devoir s'acquitter d'une nouvelle amende et se passer un peu plus de Twitter.