Le téléphone au volant est devenu un véritable fléau. Si désormais la plupart des constructeurs proposent des extensions du téléphone directement sur le système d'infodivertissement, type "Mirror Link", les automobilistes sont encore beaucoup trop nombreux à continuer à avoir leur téléphone en main alors qu'ils conduisent. Pire, il y a quelques jours, l'observatoire des comportement publié par la société d'autoroute Sanef, faisait état d'un relâchement manifeste des conducteurs, 6 % d'entre eux ayant leur téléphone en main alors qu'ils conduisent, contre 3,7 % l'année précédente.

Pour tenter d'enrayer cette addiction dont on dirait que certains ne comprennent pas que l'attention prise par le téléphone est l'attention qui est enlevée à ce qui se passe autour de soi, et souvent le temps de réaction qu'il fallait pour éviter un accident, le gouvernement a décidé de sévir. On apprend notamment qu'une nouvelle disposition dans la loi sur les mobilités prévoirait la suspension immédiate du permis de conduire. À une condition cependant : que l'utilisation du téléphone au volant s'ajoute à une autre infraction.

Interrogé par Europe 1, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, a expliqué que comme les contraventions ne sont visiblement pas assez contraignantes pour endiguer l'utilisation du téléphone au volant, "on va augmenter d'une gamme". Et de préciser un peu son idée : "Si vous êtes en même temps avec le téléphone et que vous avez glissé un stop, mordu une ligne blanche, fait un excès de vitesse ou que vous n'avez pas respecté les droits d'un péiton, vous risquez la suspension immédiate du permis de conduire par les forces de l'ordre". voilà qui devrait donner à réfléchir aux plus addicts au téléphone au volant ! 

Pour rappel, l'usage du téléphone au volant, sans qu'il soit associé à une autre infraction, restera puni d'une amende de 135 € et de trois points de moins sur le permis de conduire.