Au sein de l'Alliance Renault-Nissan, il semblerait que l'on souhaite rapidement tourner la page Carlos Ghosn, et repartir sur des bases fraîches, d'un côté et de l'autre. Nissan a nommé une nouvelle direction, et il semblerait que Renault s'apprête à faire la même chose. Selon Le Figaro, le président du Losange, Jean-Dominique Senard, va proposer au Conseil d'administration de trouver un remplaçant à Thierry Bolloré, qui ferait donc les frais de cette restructuration et de cette volonté de tourner la page.

Selon le journal, c'est le 18 octobre que le sujet pourrait être posé sur la table du Conseil, "avec l'aval de l'État actionnaire", afin de faire table rase du passé. En effet, Bolloré est lié de près à Ghosn et à l'affaire du même nom, puisqu'il était adjoint de l'ancien directeur et l'a remplacé après son incarcération à la tête de la marque, dont il partage la direction avec Senard, qui avait aussi remplacé Ghosn dans le rôle de président, après que celui-ci avait démissionné.

Nissan était sous pression pour refaire son organigramme, et c'est le directeur de la branche chinoise, Makoto Uchida, qui est devenu directeur général, en lieu et place de Hiroto Saiukawa, poussé à la démission le mois dernier pour une histoire de prime indûment perçue en 2013, sous les ordres de Carlos Ghosn. Et il semblerait donc que l'Alliance, forte de ces départs liés à Ghosn, fasse désormais pression sur Renault pour en faire de même. 

Effacer Ghosn des tablettes en retirant les responsabilités de tous les cadres qui lui sont liés, c'est donc la stratégie du Conseil d'administration de l'Alliance, et c'est donc Thierry Bolloré qui pourrait en faire les frais, un an et demi après avoir été nommé adjoint de Carlos Ghosn, en février 2018. À cette époque, cette nomination semblait la voie toute tracée pour prendre la succession de Ghosn, avant que le scandale n'éclate.

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