Considéré aujourd'hui comme l'un des pires fléaux pour la Sécurité Routière sur les routes françaises, l'usage du téléphone au volant est malheureusement en hausse, d'année en année. Alors que 75 % des jeunes de moins de 25 ans admettent utiliser leur smartphone en conduisant, le chiffre global sur l'ensemble des automobilistes grimpe lui aussi, atteignant 49 % en 2019, contre 46 % l'année précédente. L'enquête réalisée par la Fondation MAIF et l'IFSTTAR rappelle que c'est aussi 10 points de plus qu'en 2016 !
Selon la tendance logique, les jeunes sont plus enclins à l'utiliser, puisque 60 % des moins de 45 ans l'admettent, et 65 % chez les 25/34 ans. Ce sont donc les plus jeunes qui sont le plus accrochés à leur téléphone lorsqu'ils conduisent, et environ la moitié d'entre eux admet s'être déjà fait peur à cause de l'utilisation du téléphone au volant. Cela n'empêche toutefois pas ces automobilistes de continuer, puisque la moitié des conducteurs reconnaît aussi avoir fait tomber son téléphone au moins une fois et avoir eu la tentation de le ramasser, ce qui s'avère encore plus dangereux.
Si la quasi-totalité des automobilistes ont utilisé un kit mains-libres ou un système équivalent au moins une fois, moins de la moitié le fait régulièrement. Et cela s'explique par le type d'utilisation du téléphone, puisque même si 43 % le font pour un appel, 36 % le font pour des SMS ou le GPS, et environ 20 % le font pour surfer sur internet, ce qui n'est pas sans renforcer les inquiétudes liées à cette étude.
La sévérité des sanctions contre l'utilisation du téléphone au volant a pourtant été revue à la hausse, puisque cela coûte désormais 135 euros d'amende et trois points sur le permis, et la Loi d'Orientation des Mobilités prévoit une nouvelle disposition qui permettra la suspension du permis pour une personne commettant une infraction consécutive à l'utilisation du téléphone au volant. Malgré les enjeux, cela ne semble pour le moment pas enrayer cette pratique pourtant extrêmement inquiétante.