En 2018, le mouvement des gilets jaunes avait manifesté son mécontentement face à la hausse des prix des carburants et à la mise en place programmée d'une nouvelle taxe. Suite au mouvement, les prix avaient baissé de plusieurs centimes, mais plusieurs mois plus tard, ils sont repartis à la hausse. Puis, en 2020, le coronavirus s'est propagé dans le monde et en plus des ses effets néfastes sur la santé publique, le coronavirus a un impact significatif sur l'économie mondiale. 

La Chine, pays le plus impacté par le virus, voit son économie tourner au ralenti. Sa demande de pétrole a baissé, ce qui a forcé les pays producteurs de pétrole (Opep+) à discuter pour baisser leur production. La Russie, qui ne fait pas partie de l'Opep, n'a pas souhaité lever le pied et a préféré maintenir son niveau de production. Coup de théâtre, comme pour punir la Russie, l'Arabie Saoudite a décidé de baisser ses prix entraînant ainsi un krach pétrolier. 

À l'heure où nous écrivons ces lignes, le cours du pétrole brent est de 35 dollars. En début d'année, ce même cours était à près de 70 dollars ! Tout cela est bénéfique pour les automobilistes qui voient peu à peu à la pompe les répercussions du coronavirus et de la crise entre l'Arabie Saoudite et la Russie. Pour preuve, en janvier 2020, la gazole était affiché à environ 1,50 euro le litre (moyenne nationale). Aujourd'hui, le 10 mars 2020, ce même carburant est vendu en moyenne à 1,37 euro. Pour ce qui est du Super 95, il est passé de 1,56 euro en début d'année à 1,46 euro aujourd'hui. Enfin, le Super 98 a plongé de 1,62 euro à 1,54 euro le litre. 

Les prix des carburants devraient continuer de baisser au cours des prochains jours. Mais comme vous l'aurez sûrement remarqué, la baisse n'est pas aussi spectaculaire que celle du pétrole brent. En effet, les prix ne sont pas répercutés instantanément à la pompe (lorsqu'il s'agit d'une baisse), de plus, dans un plein de carburant, deux tiers du prix représentent les taxes !