L'Europe et ses pays veulent mettre en place des normes strictes pour faire drastiquement chuter les émissions polluantes, et en particulier celles de CO2, dans les prochaines années. Malheureusement, après avoir atteint une moyenne de 117,8 g/km de CO2 rejeté sur l'ensemble des véhicules vendus en 2016, cette moyenne d'émissions ne fait que remonter depuis, et l'on a enregistré en 2019 la troisième année consécutive de hausse de cette moyenne, atteignant 121,8 g/km de CO2 rejeté.

Un des problèmes, concernant les émissions de CO2, est l'éloignement du diesel, même si celui-ci est indispensable pour éviter les pollutions aux particules fines, et notamment aux NOx, mais le CO2 rejeté, avec l'augmentation des consommations moyennes, est en hausse. L'autre raison à cette augmentation des ventes de SUV, qui confirment année après année avoir un impact important sur la pollution globale du secteur automobile, alors qu'ils atteignent les 40 % de parts de marché.

"Comme attendu, la combinaison d'un nombre moins élevé de ventes de diesel et de l'augmentation des ventes de SUV a continué à avoir un impact sur les émissions", note Felipe Munoz, analyste pour JATO Dynamics. "Nous n'envisageons pas de changement de cette tendance à moyen terme, et ces résultats soulignent d'autant plus le besoin de l'industrie d'adopter les véhicules électriques à un rythme rapide pour atteindre les objectifs d'émissions."

Parmi les bons élèves de l'Europe, on trouve comme l'an dernier la Norvège, qui abaisse sa moyenne à 60,3 g/km, devant le Portugal, qui passe de 105,4 à 83,2 g/km. Les Pays-Bas, déjà bien placés l'an dernier, flirtent avec la barre des 100 g/km. La France arrive en quatrième position de ce classement avec 111,1 g/km de CO2 en moyenne, soit une baisse de 0,9. L'Hexagone est le seul des cinq gros marchés automobile à enregistrer une baisse. L'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Italie notent une hausse allant de 0,8 à 3 g/km en moyenne.

Si ce salut est minime en France, le pays le doit aux voitures électriques qui, si elles représentent environ 2 % du marché, permettent ce basculement dans le positif au niveau des chiffres. Et la Renault Zoé, qui représente à elle seule plus d'une vente sur trois de véhicules 'zéro émission', est considérée comme le levier permettant une bonne pénétration du marché de l'électrique en France car jusqu'ici, les autres pays cités ci-dessus ne disposaient pas d'un modèle électrique abordable fabriqué par un de leurs constructeurs.

Source : JATO Dynamics

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