Jusqu'à présent en Europe, la mode des SUV coupés était réservée aux constructeurs premium. Puis, depuis quelques années, nous voyons peu à peu les constructeurs généralistes s'intéresser à ce juteux segment, à l'image de Renault avec son Arkana, qui est le premier des généralistes à dégainer.
Pourtant, l'arrivée de ce SUV en France, et plus généralement sur le Vieux Continent, n'était pas forcément assurée, notamment après des débuts d'abord en Russie, puis en Corée du Sud sous le label Samsung-Motors.
Après avoir semé le doute sur l'arrivée en Europe de ce SUV Coupé à sa présentation, Renault avait avoué à demi-mot il y a quelques mois la venue de son nouveau véhicule au sein de nos contrées. Sans surprise, il s'agit d'une copie quasi conforme du Samsung XM3, un modèle qui rencontre un certain succès au Pays des matins calmes depuis le début de sa commercialisation en février 2020. La Corée du Sud, le pays où d'ailleurs sera fabriqué cet Arkana, au même titre que le Koleos, au sein de l'usine de Busan.

Avec 4,57 mètres de long, l'Arkana vient se positionner entre le Koleos et le Kadjar. Son toit fuyant le distingue de ses deux cousins, tout comme son espace vitré assez réduit. Il y a quelques changements esthétiques à signaler par rapport au Samsung XM3, notamment au niveau des boucliers et l'usage des chromes à certains endroits, un peu plus discret.
Malgré ses dimensions pour le moins imposantes, qui le font boxer dans la catégorie d'autres SUV coupés comme les Audi Q3 Sportback, Mercedes GLC et autres BMW X4, le Renault Arkana repose sur la plateforme des Clio et Captur. Nous retrouvons en effet la fameuse CMF-B, une plateforme qui lui permet d'arriver en Europe et en France avec un argument de poids : l'hybride.
Il n'y aura pas de diesel au catalogue, le choix se limitera à deux moteurs au début, à savoir le très classique quatre cylindres 1,3 litre TCe de 140 chevaux qui sera, pour la première fois, doté d'une hybridation légère. L'autre moteur proposé sera, comme énoncé plus haut, hybride, puisqu'il s'agira ni plus ni moins de la version E-Tech que nous avons déjà pu découvrir sur la Clio. Ainsi, un quatre cylindres 1,6 litre atmosphérique est associé à un moteur électrique pour une puissance de 140 chevaux également et la possibilité de rouler à certains moments en mode tout électrique.
Pour ceux voulant une motorisation plus véloce, l'Arkana sera disponible en France un peu plus tard avec un bloc essence 1,3 litre TCe de 160 chevaux qui sera, là encore, disponible avec une micro-hybridation. Si l'Arkana russe, qui repose là-bas sur la plateforme du Dacia Duster, bénéficie de quatre roues motrices, ce ne sera pas le cas en France car la plateforme CMF-B ne peut pas recevoir de transmission intégrale.

Une fois à bord, la filiation avec le Renault Captur est évidente puisque l'Arkana reprend l'ensemble de sa planche de bord avec, notamment un grand écran tactile de 9,3 pouces et une instrumentation numérique de 10,2 pouces. Le volume du coffre n'est évidemment pas une référence pour un SUV, notamment à cause de sa carrosserie de coupé. De ce fait, il est annoncé à 513 litres pour les versions purement thermiques et 438 litres pour la version hybride.
Renault a également intégré de multiples assistances, notamment sur les finitions supérieures, avec "l'assistance autoroute et trafic" qui associe le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop&Start et l'aide au maintien dans la file pour proposer une conduite semi-autonome de niveau 2. Nous retrouvons également la surveillance des angles morts, la caméra à 360 degrés, le détecteur de véhicules en marche arrière ou encore l'aide au stationnement automatique.
Pour le moment, les tarifs français de l'Arkana n'ont pas encore été communiqués, mais il faudra tabler sur des prix supérieurs à ceux du Renault Captur, soit environ 27'000 euros d'après nos estimations. Si ce prix d'appel s'avère exact, le Renault Arkana restera à très bonne distance de ses concurrents du segment premium, notamment l'Audi Q3 Sportback qui débute 10'000 euros au-dessus.