Les semaines se suivent et se ressemblent pour les constructeurs automobiles. Et, au vu des déclarations de plusieurs dirigeants à l'occasion du Salon de Munich qui s'est tenu la semaine dernière, la situation ne devrait pas s'arranger de si tôt. En effet, les constructeurs automobiles, mais pas que, sont confrontés depuis des mois à une crise de semi-conducteurs, affectant ainsi toutes leurs lignes de production.

Pratiquement aucun constructeur n'échappe à la règle, de Mercedes en passant par BMW, sans oublier les marques du groupe Stellantis ou encore Renault. Et si on pensait que Toyota était relativement épargné par cette crise, ce n'est plus le cas depuis quelques mois, puisque la firme japonaise a annoncé le mois dernier avoir revu sa production à la baisse. Et preuve en est que la crise n'est pas terminée, et que la situation peut même empirer, la marque vient à nouveau de revoir ses chiffres à la baisse.

Ainsi, Toyota prévoit de produire 400 000 véhicules de moins qu'initialement estimé en septembre et octobre − 180 000 au Japon et 220 000 à l'étranger − en raison d'une "pénurie de certaines pièces causée par la propagation du Covid-19 en Asie du Sud-Est", précise-t-il dans un communiqué. Visiblement, même si les fameuses pièces ne sont pas citées explicitement, la pénurie de semi-conducteurs ne semble pas la seule fautive.

Le groupe, premier constructeur mondial en termes de volume en 2020, avait déjà annoncé le mois dernier une réduction de sa production mondiale pour septembre de 40 % par rapport à ses prévisions, soit 360 000 véhicules de moins. Sur l'ensemble de l'exercice 2021/2022 commencé le 1er avril, Toyota prévoit désormais une production totale de 9 millions de véhicules, selon le communiqué, citant aussi l'impact de la pénurie mondiale de semi-conducteurs sur ses opérations.

Le géant japonais, dont les résultats sur le trimestre avril-juin étaient en très forte augmentation sur un an, précise toutefois que sa prévision d'un bénéfice opérationnel de 2500 milliards de yens (soit environ 19,2 milliards d'euros) pour 2021/22 reste inchangée.