À chaque semaine suffit sa peine pour les automobilistes parisiens. Néanmoins, cette fois-ci, cela ne concerne pas uniquement les voitures, puisque les piétons, les cyclistes et tous ceux qui circulent dans la capitale peuvent être impactés par la nouvelle décision de la mairie de Paris : retirer certains panneaux de circulation directionnels présents depuis des décennies.
Jugés "obsolètes" à l'ère des systèmes de navigation, ils encombrent les trottoirs et le paysage selon la mairie, même si Anne Hidalgo, la maire de la capitale, ne semble pas forcément très au courant de cette démarche. Au lendemain de la désinstallation des panneaux, la maire de Paris est interrogée par Europe 1 à ce sujet et semble découvrir le démontage, comme en témoignent ses propos : "Je ne suis vraiment pas au courant de l'enlèvement de ces grands mâts. S’ils sont retirés, c’est sûrement pour être remplacés, on a besoin d’avoir des mâts".
Le jeudi 7 octobre, les journalistes de France Bleu ont suivi la désinstallation de l'un des panneaux de signalisation dans le XIIème arrondissement de Paris. Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la maire de Paris, justifie ces désinstallations car les panneaux "répondaient à un besoin il y a 20 ou 30 ans" mais ils sont devenus aujourd'hui "obsolètes depuis l’essor des GPS".
La motivation de la mairie de Paris, c'est aussi de rendre les trottoirs moins encombrés, en retirant ces mâts qui "gênent la progression des fauteuils roulants, des poussettes et des personnes", précise Caroline Grandjean, la directrice de la voirie et des déplacements. Même si Anne Hidalgo ne semble pas vraiment au courant de cette opération de "nettoyage" comme elle l'affirme, elle ne semble pas contre cette décision, car la signalisation est parfois trop importante et peut "nuire à la signalisation en elle-même".
D'une manière générale, avec la réorganisation des rues et de la circulation dans la ville ces dernières années, certains panneaux n'avaient plus vraiment lieu d'être, certains étaient même positionnés au mauvais endroit et donnaient accès à des rues maintenant en sens interdit ou exclusivement réservées aux cyclistes. Au total, 1800 panneaux sur les 80 000 présents au sein de la capitale devraient être retirés.