Le constructeur automobile japonais Mazda a annoncé la semaine dernière le transfert de ses parts dans sa coentreprise en Russie à son partenaire local Sollers face à l'impossibilité de redémarrer cette activité paralysée par les sanctions internationales contre Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine.

Mazda va céder à Sollers pour un euro symbolique toutes ses parts dans leur coentreprise Mazda Sollers Manufacturing Rus LLC (MSMR), une société de production et de ventes automobiles basée à Vladivostok, dans l'Extrême Orient russe, selon un communiqué.

Des ventes anecdotiques

L'exposition de Mazda au marché russe était limitée, le groupe ayant écoulé à peine 30 000 voitures dans le pays l'an dernier.

"Du fait de la situation en Ukraine depuis février 2022", Mazda "a cessé de livrer des pièces à MSMR depuis mars" et cette société a cessé ses opérations depuis fin avril, a rappelé le groupe. Mazda a dit "ne pas voir de solution pour redémarrer l'activité" dans un futur prévisible, et donc décidé de transférer ses parts à Sollers, décision largement anticipée depuis quelques mois.

Le constructeur nippon va enregistrer une charge exceptionnelle de 12 milliards de yens (82 millions d'euros) en lien avec ce transfert, a-t-il encore précisé.

Une option de rachat dans les trois ans

Selon les termes de l'accord signé avec Sollers le 24 octobre, Mazda aura la possibilité pendant trois ans de récupérer ses parts dans MSMR pour un euro symbolique, une option de rachat similaire à celle du français Renault pour ses parts dans AvtoVAZ, cédées ce printemps à l'État russe.

De nombreux constructeurs et équipementiers automobiles étrangers ont suspendu ou cédé leurs activités en Russie du fait des sanctions internationales prises contre Moscou dans la foulée de son invasion de l'Ukraine.

Chez les acteurs japonais du secteur, Nissan a annoncé en octobre la vente de son usine de Saint-Pétersbourg à l'État russe, et Toyota a décidé en septembre de fermer son usine située dans cette même ville du nord-ouest de la Russie. (avec AFP)