La fin des moteurs à combustion interne à partir de 2035 imposée par l'Europe continue de faire débat, surtout en Italie, le gouvernement Meloni s'étant toujours opposé au "tout électrique" qui prendra son essor sur le Vieux Continent dans 11 ans.
Des annonces et des protestations qui seront mises en avant le 26 septembre prochain lors du Conseil européen sur la compétitivité, où le ministre du Made in Italy Adolfo Urso présentera un certain nombre de propositions. Tout d'abord, la demande d'avancer la révision, actuellement prévue pour la fin de l'année 2026.
Crise Volkswagen 2024
Éviter l'effondrement
" Depuis le début de la législature, nous avons souligné la nécessité de réviser le Green Deal, afin de combiner les objectifs de la transition écologique avec les objectifs industriels, économiques et sociaux ", a lancé le ministre, reprenant ensuite le document présenté à la Commission européenne par Mario Draghi, soulignant " l'insoutenabilité du système industriel européen, face aux ressources publiques allouées par la Chine et, ensuite, de manière significative, par les États-Unis, à leurs entreprises ". Une politique environnementale, celle de l’Europe "mal faite, parce que complètement déconnectée d'une politique industrielle."
Urso a ensuite fait le lien avec l'actualité, citant les difficultés de Volkswagen et le ralentissement des ventes de voitures électriques en Europe, réitérant la nécessité d'une politique technologiquement neutre, un thème sur lequel le gouvernement actuel (ainsi que d'autres exécutifs européens) a toujours mis l'accent.
Comme prévu, Urso demandera donc que la révision des objectifs pour 2035 soit avancée au début de 2025, afin de donner des certitudes aux opérateurs du secteur, aux entreprises et aux consommateurs. Il s'agit également d'éviter qu'à partir de l'année prochaine, les différents constructeurs se voient infliger de lourdes amendes (entre 7,5 et 15 milliards d'euros) pour avoir dépassé les seuils d'émission de CO2 de la gamme.