Avec 340’000 exemplaires vendus depuis son arrivée en 2009, l’Audi A5 Sportback s’est très rapidement trouvé une place au sein de la gamme du constructeur aux Anneaux. Et ce n’était pas gagné puisque cette berline aux faux airs de coupé venait presque empiéter sur les plates bandes de l’A4, la berline, la vraie. Mais l’A5 Sportback a profité du désamour pour les berlines traditionnelles, en trois volumes, pour avancer son physique avantageux, sportif, et séduire une clientèle tentée par ce compromis entre habitabilité et look. A tel point que lancée 2 ans après l’A5 Coupé, l’A5 Sportback pèse désormais pour 3/4 des ventes d’A5 en France. Ses ventes sont même désormais comparables à celles de l’A4 !
Et voilà que débarque en ce début 2017 la nouvelle et seconde génération d’A5 Sportback. D’aucuns ne verront même pas la différence entre le modèle de 2009 et le nouveau venu. Et pourtant… tout est neuf ! Alors qu’elle débarque en concession, nous avons pu essayer cette nouvelle A5 Sportback dans sa version 2.0 TDI 190, en deux roues motrices et finition S line, sur les magnifiques routes de la région cévenole.

Nouvelle ? Ah bon ?
Au premier coup d’oeil, seuls les yeux les plus avertis feront la différence entre la première et cette seconde génération d’A5 Sportback. On retrouve effectivement cette ligne fastback qui caractérise le modèle, ce profil fuyant, qui ferait presque oublier qu’il ne s’agit pas d’un coupé. Mais elle a bel et bien 5 portes ! Avec 4,73 mètres de long, elle a pris 2 cm de plus par rapport à son aînée. Un gabarit plus imposant qui n’est pas synonyme de prise de poids. Au contraire même puisque prenant désormais appui sur la plateforme MLB Evo, celle de l’A4, elle bénéficie du même allègement que la berline, jusqu’à 60 kilos.
Le design de cette nouvelle A5 Sportback évolue tout en douceur, de façon à ne pas brusquer ceux qui avaient déjà craqué pour le modèle, ou ceux qui lorgnaient déjà dessus. À l’avant, Audi offre un nouveau regard plus moderne à son modèle, censé évoquer le mythique coupé Quattro avec ces 4 feux carrés. C’est subtil. En revanche, la calandre élargie et le capot nervuré donnent de la personnalité et du muscle à l’A5 Sportback, sans renier une certaine élégance. Une impression qui se prolonge au niveau du profil avec cette vague qui part d’avant en arrière et surligne les passages de roues. A l’arrière, le hayon se termine sur un discret becquet, tandis que les feux à LED adoptent des clignotants à défilement dynamique. Quant à la finition S line de notre modèle d’essai, elle est un bon compromis entre sportivité et élégance, avec les boucliers avant et arrière revus, la calandre à lamelles chromées, les emblèmes sur les ailes ou encore les sorties d’échappement chromées.

L’habitacle parfait ?
La réputation d’Audi en matière de qualité de fabrication n’est plus à faire. Et l’intérieur de cette A5 Sportback ne fait évidemment pas exception. Même si c’est un copié-collé de la dernière A4. Accueillis par un seuil de porte chromé marqué là encore S line, les passagers prennent place dans un habitacle extrêmement soigné, et très confortable pour 4 personnes, 4 adultes, bien que l’arrière soit un peu moins accessible que dans une A4. Ligne de toit fuyante oblige. La place du milieu servira en dépannage, mais pas pour de longs trajets.


À l’avant, on trouve très rapidement une position de conduite idéale tandis que l’ensemble de la planche de bord finit de vous plonger dans une ambiance très cockpit avec les commandes tournées vers le conducteur. On retrouve d’ailleurs le fameux Virtual Cockpit derrière le volant, un large écran de 12,3 pouces qui remplace les compteurs et qui peut être configuré comme on le souhaite, c’est-à-dire que l’on peut afficher la navigation, les données de conduite, les compteurs évidemment… De série sur notre A5 Sportback S line. Si une mention spéciale revient à la cartographie Google en version large, sans doute l’une des meilleures actuellement sur le marché, et hyper lisible en version large, petit bémol pour l’utilisation des différents écrans, pas toujours évidente ni naturelle. Il faut dire qu’Audi, comme d’autres constructeurs allemands premium, ne cède pas au tactile. Mais c’est une question d’habitude !



Petit détour pour terminer par le coffre qui offre 480 litres de capacité. C’est 25 litres de moins que la soeur A4, mais pas non plus ridicule, d’autant que la banquette arrière est fractionnable en 3 parties, pour laisser un plancher (presque) plat.
La berline qui voulait se faire aussi agile que le coupé
L’heure est venue de prendre cette nouvelle Audi A5 Sportback sur route. Ici équipée du bloc 2.0 TDI de 190 chevaux, elle est associée à la boîte à double embrayage S-Tronic à 7 rapports diablement efficace et agréable. En revanche, notre modèle d’essai ne dispose pas de la transmission Quattro mais seulement de 2 roues motrices à l'avant. Une version coeur de gamme donc, mais qui rime quand même avec polyvalence. A la fois très doux et très souple en mode confort, ce 4 cylindres mène avec facilité l’A5 Sportback en ville. D’autant que la direction se montre également plutôt légère. Et dès qu’il faut un peu de puissance, il suffit d’appuyer sur la pédale de droite pour que les 190 ch se réveillent et relancent le modèle en toutes situations. Le tout sans jamais que le bruit du 4 cylindres ne soit trop présent ni désagréable.

Mais cette A5 ajoute une corde à son arc en se rapprochant du coupé dès qu’il s’agit d’accélérer un peu le rythme sur des petites routes de campagne ou de montagne. Mode Dynamic (qui permet de raffermir la direction ou encore les suspensions) et mode S pour la boîte de vitesse (montées en régime plus franches) enclenchés, l’A5 Sportback se montrerait presque agile malgré son poids de près d’1,6 tonne. En revanche, même équipée de l’amortissement piloté, elle se montre un peu sèche niveau suspensions. Les jantes de 19 pouces n’arrangent rien ! Quant aux deux roues motrices, elles encaissent également très bien les 190 ch qu’il faut vraiment, vraiment brusquer pour prendre en défaut la motricité. Mais de toute façon l’électronique veille au grain. La polyvalence par excellence !
D’autant que côté consommation, la firme d’Ingolstadt annonce de fortes baisses, jusqu’à 22% par rapport au modèle précédent, notamment grâce à cette nouvelle plateforme plus légère. Résultat, en parcours mixte, le 2.0 TDI 190, en boîte auto et deux roues motrices est annoncé à 4,4 l/100 km.
Il ne faut pas non plus oublier d’évoquer les nombreuses technologies de conduite proposées par cette A5 Sportback : Audi pre sense city (détection des piétons, freinage automatique…), Drive select… Il faut aller piocher du côté des options pour avoir toute la panoplie !

Conclusion
Pour conclure cet essai d’A5 Sportback de seconde génération, il faut évidemment passer par la case tarifs. Et malgré ces deux portes en plus, cette nouvelle A5 Sportback est proposée exactement au même prix que le coupé ! Elle est en revanche un peu plus chère qu’une berline A4 équivalente, ou que sa concurrente directe, la BMW Série 4 Gran Coupé.
Soit à partir de 40’370 € en essence (2.0 TFSI 190), et 42’000 € en diesel (2.0 TDI boîte manuelle 6). Notre 2.0 TDI avec la boîte S Tronic 7 et la finition S line débute lui à 52’350 €. Et grimpe même à 64’280 € au gré des options, un pack Extérieur S line par ci pour 1530 €, des jantes de 19 pouces par là pour 1270 €… La facture s'alourdit très vite ! Restent que la polyvalence, l’élégance et le plaisir de conduite de cette nouvelle A5 Sportback jouent en sa faveur, et ce dès le "petit" diesel de 190 ch ! Et puis, c’est quand même plus chic de rouler en A5 Sportback qu’en A4 !
Photos : Mael Pilven / Motor1.com
Points positifs | Points négatifs |
Profil de coupé | Moins habitable qu’une A4 |
Polyvalence sur la route | Options qui font vite grimper la note |
Tarif identique à une A5 Coupé | Jantes de 19 pouces qui dégradent le confort |
Galerie: Essai Audi A5 Sportback 2.0 TDI 190 S Line
Audi A5 Sportback S line - 2.0 litres TDI 190 S tronic