Cette mystérieuse troisième palette, qui n’apparaît pas sur le volant de la voiture de Kimi Räikkönen, laisse croire que Ferrari a trouvé une façon rusée d’accroître la performance de la monoplace de Vettel en modifiant certains de ses paramètres de fonctionnement.
L’équipe a tout fait pour cacher le volant des regards des observateurs, mais il a été clairement aperçu lorsque Sebastian Vettel s’est extirpé de sa voiture après avoir décroché la pole position du Grand Prix de Chine.
Cette troisième palette est située du côté droit du volant, au-dessus de celle qui active l’embrayage et l’autre qui change les rapports.
L’écurie Ferrari est restée très silencieuse sur la fonction de cette palette, mais a nié qu’elle servait à modifier la cartographie du moteur afin qu’il continue à rejeter des gaz d’échappement même si le pilote levait le pied de l’accélérateur pour négocier des virages.
En effet, une telle fonction est interdite cette année par la FIA, car l’évacuation de gaz d’échappement brûlants augmente l’effet de succion généré par le diffuseur.
Molette spéciale
La mystérieuse palette de la Ferrari peut modifier un réglage au milieu des virages, qu’il s’agisse du différentiel, de la cartographie du moteur ou du contrôle de l’énergie disponible. Puisqu’il s’agit d’une palette fixée au volant, il faut croire qu’un tel changement de paramètre doit être effectué par le pilote lorsque le volant est braqué.
De plus, cette palette dispose d’une molette, ce qui laisse croire que son action n’est pas on/off, mais ajustable. Un de nos experts techniques, Craig Scarborough, explique que cette palette sert à modifier un réglage de façon progressive ; que cela sert à augmenter ou à réduire un facteur de performance de la voiture.
Des volants personnalisés
Ferrari personnalise ses volants, on le sait. Quand la FIA a imposé une règle exigeant que les pilotes aient un plus grand contrôle sur le fonctionnement de l’embrayage lors des départs, Ferrari a modifié les fonctions de ses volants.
On a vu apparaître ce long levier qui procure un meilleur feeling du point de patinage, car le déplacement du levier représente mieux une action linéaire sur les disques d’embrayage.
Auparavant, les ingénieurs pouvaient aisément modifier la cartographie des palettes d’embrayage pour faciliter les départs.
Lors des essais hivernaux de l’an dernier, le volant de la Mercedes de Lewis Hamilton possédait deux palettes d’embrayage modifiées afin d’y insérer le bout des doigts.
La forme de ces palettes fut modifiée entre les essais (à gauche) et les Grands Prix (à droite).
Pour le Grand Prix d’Espagne 2017, le volant de la Ferrari de Vettel disposait de palettes semblables à celles de la Mercedes. D’abord réalisées en aluminium, elles furent ensuite fabriquées en fibre de carbone.
Vettel a conservé ce type de volant jusqu’au Grand Prix de Singapour, où il a raté son départ et est entré en collision avec la Red Bull de Max Verstappen. Pour le Grand Prix du Japon, ne voulant pas répéter la même erreur, Vettel avait utilisé le même volant que Räikkönen.
Source: Motorsport.com