Le 1er juillet 2018, le passage de 90 à 80 km/h sur les routes départementales qui ne présentent pas de séparateur physique entre les deux voies entrera en vigueur. Une mesure qui a fait grand bruit au moment de son annonce par le Premier ministre Edouard Philippe et qui n'a pas franchement rencontré un succès fou auprès des automobilistes, ni auprès de la classe politique par ailleurs. Si le Premier ministre persiste et signe en justifiant qu'aucune des grandes mesures liées à la sécurité routière n'ont été populaires, d'autres engagent la résistance.

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C'est le cas du département de la Creuse qui, via Valérie Simonet, la présidente du conseil départemental, a annoncé refuser la prise en charge des changements de panneaux suite à l'abaissement de la limitation de vitesse. Le département "ne mettra aucun moyen en œuvre, ni financier, ni humain" pour cela, selon son service de communication, interrogé par l'AFP. L'État souhaite que les collectivités prennent en charge le financement et l'installation des panneaux avant de demander un remboursement. Ce remboursement se fera par le biais des recettes des radars.

La facture, compte tenu de ces changements, est comprise entre 6 et 12 millions d'euros à raison d'environ 20'000 panneaux à installer. Si les panneaux ne sont pas changés à temps, "les collectivités pourront masquer l'ancien panneau 90 km/h", expliquait au début du mois de juin le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe. Rappelons que, selon la loi, si les panneaux 90 sont toujours présents et affichés, il sera légalement toujours possible de rouler à 90 km/h.