C'est une étude réalisée par Vinci Autoroutes relayée par Le Parisien qui montre l'étendue des dégâts : sur la route des vacances, un tiers des Français reconnaît jeter ses déchets par la fenêtre de sa voiture. Un constat qui explique l'état parfois catastrophique des aires d'autoroute après les journées de fort trafic, alors qu'on y retrouve de nombreux emballages, déchets et mégots.
Un quart des français abandonne des déchets alimentaires tels que des trognons de pomme ou noyaux de fruits, tandis que 14% expliquent jeter leurs mégots de cigarette depuis leur voiture. Les aires d'autoroute qui semblent être considérées comme des poubelles géantes donc, puisque si 90% des Français expliquent faire le tri sélectif chez eux et 87% sur leur lieu de vacances, seuls 72% des automobilistes le font sur les aires d'autoroute.
"Par paresse, certains jettent dans un sac plastique leurs canettes et leurs résidus de sandwich, puis le déposent dans les grands conteneurs jaunes de tri installés sur nos aires. On se retrouve du coup avec 50 % des déchets qui ne pourront pas aller dans la filière de recyclage", explique Bernadette Moreau, la responsable du développement durable de Vinci Autoroutes, rappelant la nécessité de ne pas perdre ses bonnes habitudes sur la route des vacances.
Elle poursuit en rappelant les nombreuses conséquences néfastes de l'abandon des déchets sur les aires d'autoroute ou directement sur l'autoroute, lorsqu'ils sont jetés depuis le véhicule roulant : "En plus du risque d'incendie très présent en cette période estivale, les jets de mégots, de chewing-gums ou de tout autre déchet ont pour conséquence de dégrader sensiblement le paysage et l'environnement."
Le chiffre est sans appel : 9000 tonnes de déchets ont été ramassées en 2017 sur le réseau, et l'association des concessionnaires autoroutiers précise que 4900 tonnes se trouvaient parmi les 39'000 hectares d'espaces verts. Les conducteurs semblent se trouver également plus facilement des excuses, parfois désolantes, puisque 83% de ceux qui jettent leurs déchets estiment le faire par manque de place dans les poubelles, tandis que 40% déclarent simplement ne pas vouloir s'encombrer.