Le drame de Gênes, qui a coûté la vie à 43 personnes, a réveillé les consciences et les inquiétudes quant à l'entretien des infrastructures et des routes, surtout après la parution d'un rapport qui faisait état du sous-investissement chronique de l'Etat envers le réseau routier lui appartenant. Benajmin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a tenu à se montrer rassurant quant aux travaux nécessaires sur les 7% des ponts qui ont besoin d'être révisés.
"Il n'y a aucune situation d'urgence", assure-t-il. "Trente pour cent des ouvrages nécessitent des réparations mais en grande majorité ce sont des travaux mineurs, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'ils présentent le moindre caractère de dangerosité. Nous avons intérêt à avoir ces réparations maintenant si on ne veut pas que la situation se dégrade", a-t-il poursuivi, précisant que "la situation française ne peut en aucun cas être comparée à la situation italienne."
Certains ouvrages inquiètent pourtant, comme le viaduc de Gennevilliers, et un déblocage supplémentaire de fonds devrait être effectué pour s'atteler au rafraîchissement du réseau. Cela devrait notamment être annoncé dans la loi d'orientation sur les mobilités, mais aussi sur la future loi sur les infrastructures, qui a été annoncée par Elisabeth Borne, la ministre des Transports.
Benjamin Griveaux rappelle en outre que même si des travaux ne sont pas lancés, les routes et ponts font l'objet d'une surveillance annuelle : "Il y a un million de kilomètres de routes et à peu près 250.000 ouvrages d'art. La sécurité est évidemment la priorité en matière de transports et l'ensemble des infrastructures gérées par l'État sont dans un état de surveillance permanente. Tous les ponts sont suivis par des visites annuelles et vous avez des inspections techniques plus détaillées et plus poussées qui se tiennent tous les trois ans."