Le marché de l'électrique peine toujours à se faire une place dans le monde de l'automobile, malgré des tarifs et des prestations toujours meilleurs. Une étude récente a même montré les bienfaits économiques de l'achat d'un véhicule électrique, malgré la différence de prix à l'achat, tandis que seules les conséquences écologiques à long terme restent encore un peu obscures, notamment à cause de l'exploitation du lithium.
Cependant, le virage vers l'électrification se profile, et l'absence d'infrastructures, et en particulier de bornes de recharges, est encore aujourd'hui la deuxième raison pour laquelle les automobilistes hésitent à franchir le pas, derrière le prix de vente des véhicules. C'est néanmoins sur le point de changer, puisque EDF veut développer son plan de fourniture électrique pour la mobilité.
D'après son PDG Jean-Bernard Lévy, le but sera de "faire d'EDF le leader incontesté de la mobilité électrique au moment où elle va se déployer, s'accélérer". Le distributeur veut devenir le leader sur quatre marchés européens essentiels : la France, la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni. Dans les chiffres, EDF souhaite fournir 600'000 véhicules électriques d'ici 2022, ce qui représenterait 30% de part de marché sur l'ensemble des quatre pays concernés.
Il veut aussi être le premier exploitant de réseau de bornes électriques et devrait faire déployer via l'une de ses filiales 75'000 bornes d'ici 2022, contre le 5000 actuellement présentes sur le réseau. Cela permettra donc de lisser les périodes de forte consommation et d'aider à la mobilité électrique en proposant davantage de points de recharge. C'est la troisième mesure présentée par EDF au sujet de la transition énergétique, après avoir déployé des plans sur le solaire et le stockage. Un sujet réellement important car la voiture électrique pourrait, à moyen terme, être le seul facteur d'augmentation de la consommation énergétique globale dans le monde, malgré de nombreux efforts effectués pour la diminuer.