À la manière de la Ferrari F40 de route, qui s'inspirait grandement de la Ferrari 288 GTO, la Ferrari F40 LM destinée à la compétition a été développée sur la 288 GTO Evoluzione Groupe B, développée pour le championnat du monde des rallyes, mais qui n'a jamais vu la compétition suite à l'abandon du Groupe B, jugé trop dangereux par la FIA. Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée là pour la 288 GTO Evoluzione.

Celle-ci a servi de base de développement à la F40, première supercar de la marque, mais aussi à la Ferrari F40 LM, sa version destinée à la piste. Tout aussi radicale que la 288 destinée au rallye, qui développait 650 chevaux pour 940 kilos, la F40 LM dépasse les 700 chevaux et affiche 1050 kilos sur la balance. C'est l'une de celles-ci qui va être mise en vente aux enchères à Paris, en février, par RM Sotheby's.

Ferrari F40 LM
Ferrari F40 LM

C'est précisément le châssis 74045 dont il est question. Utilisé initialement comme châssis de préproduction à l'usine, il a été vendu au pilote René Herzog en 1992. Ce dernier l'a envoyé à Michelotto Automobili, l'un des principaux préparateurs agréés de Ferrari, pour qu'elle soit convertie aux spécifications LM. Trois ans et deux propriétaires plus tard, elle était la propriété de Stéphane Ratel, engagé en European GT Championship cette année-là. 

Pilotée par Michel Ferté et Olivier Thévenin, elle a connu un début de saison difficile avec quatre abandons en autant de courses. Sa peinture bleue, qui est l'exacte teinte des voitures françaises engagées en compétition automobile durant la première moitié du 20ème siècle, lui a porté chance pour les 24 Heures du Mans, où elle était cinquième des préqualifications.

Galerie: Ferrari F40 LM - 1987 - RM Sotheby's

Complété par le pilote Carlos Palau, l'équipage s'est qualifié septième pour les 24 Heures du Mans, et surtout deuxième de la catégorie GT1 en devançant tous les exemplaires de la référence du moment, la McLaren F1 GTR. La F40 LM a finalement pris la 12ème place au classement général, la sixième de sa catégorie. En 1996, d'autres Ferrari F40 LM furent engagées par des équipes l'exploitant mieux, et ce châssis 74045 ne vit même pas l'arrivée de l'édition 1996 du double tour d'horloge.

Passée par différents propriétaires par la suite, elle est arrivée dans les mains de l'actuel propriétaire en 2008. Elle a entièrement été révisée et restaurée mécaniquement l'an dernier et apparaît dans la livrée qu'était la sienne lors de sa dernière course, à Nogaro en 1996, terminée à la troisième place.

 

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