Annoncée il y a presque un an jour pour jour, promulguée au journal officiel en juin puis entrée en vigueur le 1er juillet 2018, la loi 80 km/h continue de faire parler, de faire râler, et reste aujourd'hui un sujet de discorde et de débat, que ce soit de la part des automobilistes, mais aussi de certains élus politiques, des simples maires à Emmanuel Macron.
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Selon Pierre Chasseray, président de l'association 40 millions d'automobilistes, c'est même "le vrai détonateur de la crise des Gilets jaunes. La hausse des prix du carburant a constitué l'étincelle mais uniquement parce que la situation était hautement inflammable depuis les 80 km/h". Un avis qui trouve des arguments chez les motards, qui continuent régulièrement à manifester contre cette loi, et prévoient de le faire encore ce samedi 12 janvier.
Les élus ruraux, défendant l'économie locale et pointant du doigt les pertes engendrées par la loi, continuent eux aussi de rester vent debout face à cette législation. Dans le Cantal, Vincent Descœur est un élu qui estime que le grand débat national, qui va être instauré pour entendre le peuple et les élus locaux, est la bonne occasion de remettre sur la table cette loi si contestée.
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Une chose est probable, la loi des 80 km/h ne sera pas remise en question tant que les chiffres définitifs de l'Organisme National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) ne seront pas dévoilés, le 25 janvier. Les évaluations et autres chiffres déjà connus nous font savoir que la baisse de la mortalité est de 5,7 % depuis début juillet.
Au total, environ 200 vies auront été épargnées en 2018 par rapport à l'année précédente sur les routes de l'Hexagone, ce qui en ferait l'année la plus sûre depuis 2013 au moins. Néanmoins, les chiffres étaient déjà positifs lors des six premiers mois de l'année, alors que la loi n'avait pas encore été appliquée. Restera à voir si cette baisse a été plus importante durant la deuxième partie de l'année.