Qui n'a jamais bondi devant la facture exorbitante des pièces de carrosserie ? Une aile à remplacer, un capot à changer... Le marché était encore, il y a quelques jours, fermé et sous le monopole des constructeurs. Ces derniers prônaient la sécurité afin de bénéficier de l'exclusivité de la vente des pièces détachées visibles, ce qui leur permettaient ainsi de pratiquer des prix élevés puisqu'il n'y avait pas de solutions alternatives pour le consommateur. Ce temps là est désormais révolu puisque le Premier Ministre, Edouard Philippe, a annoncé le mardi 5 mars 2019 que l'exécutif allait mettre fin au monopole des pièces captives. Le gouvernement, via cette décision, souhaite diminuer le coût des réparations et favoriser le pouvoir d’achat des automobilistes.

"Le prix de ces pièces, et donc ceux de la réparation, sont plus élevés chez nous qu’ailleurs en Europe, probablement parce qu’en France, un constructeur bénéficie de l’exclusivité de la vente des pièces détachées visibles, et que la concurrence se trouve de ce fait probablement un peu trop faible", précise Edouard Philippe. Le Premier ministre estime que ces mesures vont permettre d'abaisser entre 6 et 15 % le prix des pièces. Le marché sera libéralisé progressivement avec, dans un premier temps, les phares, les vitres et les rétroviseurs. Viendront ensuite les pièces de carrosserie. Le gouvernement entend également encourager l'utilisation de pièces de seconde main.

Cette ouverture du marché à la concurrence est donc une aubaine, la FEDA (Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile) a largement plébiscité la décision du gouvernement après des années de militantisme pour l'ouverture de ce marché. Via cette décision, le gouvernement "reconnaît explicitement le monopole des pièces détachées comme un véritable problème, à la fois au titre de la concurrence et du pouvoir d’achat des consommateurs".

Source : Journal de l'Automobile