Le groupe PSA s'était fixé comme objectif d'introduire un jour la conduite totalement autonome sur certains de ses véhicules mais, face à la complexité et au coût que représente cette technologie, il a dû se résoudre à revoir ses ambitions à la baisse. Comme l'a annoncé Carlos Tavares en marge du salon de Genève, le géant automobile tricolore a finalement choisi de ne pas aller au-delà du niveau 3 pour les véhicules particuliers.
"Entre le niveau 3 et le niveau 4, il y a une vraie divergence", a expliqué le patron du groupe français aux Echos. "Compte tenu du coût additionnel de la technologie, le coût de la voiture devient tel que celui qui peut se la payer n'est de toutes les façons pas derrière le volant, mais plutôt sur la banquette arrière..."

Pour mémoire, un véhicule autonome de niveau 3 peut évoluer seul dans certaines conditions, mais la personne au volant doit être en mesure de reprendre le volant en cas de nécessité. Un véhicule autonome de niveau 4 n'a plus besoin de conducteur, sauf en cas de situation extrême. Le niveau 5 correspond à une automatisation totale du véhicule.
Si la décision de PSA semble avant tout motivée par des considérations économiques, la voiture autonome pose d'autres défis de nature différente et sur lesquels les constructeurs n'ont que peu d'emprise, comme par exemple la mise en place d'un nouveau cadre législatif, ou bien la construction d'infrastructures adaptées.
Source : Les Echos