La prime à la conversion a été victime de son succès. Le gouvernement ne s'attendait pas à ce que le nombre de demandes soit aussi élevé (de janvier à juin 2019, 220'000 dossiers ont été déposés), et a dû modifier les règles pour restreindre le nombre de véhicules éligibles (en plus de diminuer les montants). Le décret visant à restreindre le champ d'application de la prime à la conversion est entré en vigueur le 1er août 2019, mais depuis qu'il a été publié au journal officiel, à la mi-juillet, les automobilistes ont mis les bouchées doubles pour acheter leur véhicule avant la date butoir.

Il faut dire que les nouvelles règles pour l'obtention de la prime à la conversion sont plus restrictives. En effet, pour acheter un véhicule diesel et profiter de la prime à la conversion, celui-ci doit être immatriculé après le 1er septembre 2019. De plus, les véhicules essence doivent être immatriculés après le 1 janvier 2011 (Crit'Air 1), et n'émettre pas plus de 116 gCO2/km. 

Les personnes concernées ont donc anticipé, et ont pris d'assaut le marché de l'occasion au mois de juillet 2019. Résultat des courses, en France, il s'est vendu pas moins de 565'205 voitures d'occasion selon le baromètre d'AutoScout24 France. Cela représente une hausse de 9,3 % par rapport à juillet 2018 ! Les ventes ont largement dépassé ceux de juin 2019, qui étaient de 460'000 unités. C'est un nouveau record, le précédent a été enregistré en octobre 2018, avec pas moins de 533'634 ventes.

Il est à noter que 63 % des véhicules d'occasion vendus le mois dernier carburent au diesel. Mais que les ventes des véhicules essence ont augmenté de 14,1 %. Enfin, au même moment, les immatriculations des véhicules neufs ont reculé de 1,8 %.

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