Les célébrations des 110 ans de Bugatti sont loins d'être finies. Alors que le constructeur alsacien a déjà présenté la Chiron Sport 110 Ans, puis les très exclusive La Voiture Noire et la Centodieci - un hommage à la EB110 et à la parenthèse italienne de la maison - depuis quelques jours, c'est un "Grand Tour" qui fait le tour de l'Europe. Une procession impressionnante, comme jamais on en verra d'autres, avec pas moins de 23 Bugatti modernes qui sillonnent les routes entre Milan et Molsheim. Exclusivement des Veyron et des Chiron.
Évidemment la puissance totale de ce convoi est stratosphérique, plus de 27'000 chevaux. Et si l'arrivée à Molsheim, le berceau de la marque, est toute naturelle, peut-être vous posez-vous la question de savoir pourquoi tout ce petit monde est parti de Milan ? La réponse est toute simple : la capitale lombarde est la ville de naissance d'Ettore, le fondateur de la maison éponyme en 1909.
Du berceau du fondateur au berceau de la marque
C'est au Palazzo del Senato de Milan que les voitures se sont retrouvées et que les W16 ont commencé à rugir avant de se rendre à Montecarlo, en passant par Monferrato dans le Piémont italien. La première étape du voyage, en Principauté monégasque, célébrait un nom très important pour Bugatti, celui de Louis Chiron, pilote de la marque né il y a 120 ans dans la principauté, et qui remportera le Grand Prix de Monaco en 1929 sur une Bugatti Type 35.


Dès le lendemain, les 23 Chiron et Veyron ont repris la route direction Aix-en-Provence à travers le massif du Luberon, sur des routes à couper le souffle et des paysages typiquement provençaux et enchanteurs.
De la terre au ciel
Pour le troisième jour, les participants à ce rallye un peu spécial sont allés voir des engins encore plus rapide que leur bolide, à savoir les avions de la Patrouille de France.



La rencontre entre Bugatti et le monde de l'aéronautique n'est évidemment le fruit du hasard : Ettore était fasciné par le vol et en 1938 il créa le 100P, un monomoteur à 4 hélices né pour participer aux courses et devenir l'avion le plus rapide du monde, grâce à son moteur de plus de 800 ch. Un prototype qui restera sans suite à cause de la Seconde Guerre Mondiale. À la veille de l'invasion allemande, Ettore Bugatti fit en effet démonter et cacher le 100P pour qu'il ne tombe pas entre les mains du Reich.
Le Grand Tour Bugatti reprend ensuite en direction de Beaune, en Bourgogne, avant que le convoi ne rejoigne Paris pour une exposition exceptionnelle des voitures sur la place Vendôme. Dernière étape, Molsheim, dès ce vendredi 6 septembre, où les clients pourront visiter l'usine.