On connaissait les radars de contrôle de vitesse, les radars anti-bruit, les radars qui vérifient si vous êtes assurés ou non et bientôt, il faudra composer avec les radars de pollution. Non, ce n'est pas une blague. À Marseille, AtmoSud déploie un radar de pollution du 11 au 16 novembre afin de mesurer le taux de pollution de chaque véhicule. Ce radar est placé à l'entrée de la passerelle de l'A55. Selon la pollution du véhicule contrôlé, ce dispositif affiche via un panneau les mentions suivantes : mauvais, médiocre ou acceptable. Ce radar de pollution ne verbalise pas (encore), il a été installé dans un but pédagogique. 

L'association '40 millions d'automobilistes' craint que ce radar ne se transforme en un nouvel outil de répression. Pour elle, c'est une mascarade, car les données qui seront récoltées serviront à "renforcer le système de la vignette Crit'Air et à agir sur les jours de restrictions de circulation". Si vous habitez Marseille et que vous passez devant ce radar, vous risquez donc de vous faire tirer gentiment les oreilles si votre véhicule est trop polluant.

 

Il y a quelques mois, Villeneuve-Loubet a installé un radar de pollution qui indiquait en temps réel sur un panneau d'affichage la qualité de l'air. Contrairement au radar de la ville de Marseille, celui-ci ne contrôlait pas chaque véhicule, mais bien la qualité de l'air globale. Pour '40 millions d'automobilistes', ce nouvel outil est stigmatisant, car "il consiste à montrer du doigt, à désigner".

L'an dernier, à Bruxelles et à Anvers (Belgique), les autorités ont mis en place des zones à faibles émissions. Les automobilistes circulant dans cette zone et ayant un véhicule polluant sont passibles d'une amende de 150 euros. La Métropole de Lyon a également mis en place cette zone qui interdit l'accès à certains poids lourds et aux utilitaires légers immatriculés avant le 1er octobre 1997. En cas de non-respect, l'amende est de 68 euros pour les utilitaires et de 135 euros pour les poids lourds.