Alors qu'il a tenu une conférence de presse ce mercredi 8 janvier 2020 depuis le Liban pour expliquer sa décision de fuir illégalement le Japon, Carlos Ghosn n'a pas donné de détails sur la manière exacte qui lui a permis de fuir le pays du Soleil Levant. Mais à défaut de savoir exactement le modus operandi choisi par l'ex-tycoon et son entourage, le Financial Times a tout de même pu chiffrer son évasion, qui lui aurait coûté approximativement 20 millions de dollars, soit un peu moins de 18 millions d'euros.

Une facture de 175'000 dollars aurait été payée par la société Al-Nitaq al-Akhdhar, une entreprise dubaïote, à MNG Jet pour la location de l'avion qui a ramené Ghosn en Turquie, puis au Liban. Un autre paiement de cette entreprise, en lien avec un ancien militaire britannique nommé Mike Douglas, a été fait à hauteur de 175'000 dollars, ce qui ferait un total de 350'000 dollars pour ce transport.

D'autres coûts liés au transport seraient imputés, à hauteur de 7 millions de dollars au total, puisqu'il lui a notamment fallu prendre le Shikansen pour rejoindre Osaka, et bien évidemment rejoindre ses hôtels et ses points de chute tout au long de sa route. De son côté, Mike Douglas nie son implication dans cette affaire rocambolesque, expliquant que ses entreprises sont souvent en affaire avec MNG Jet : "Tous les paiements que nous avons pu effectuer relevaient d'activités logistiques, de fret, mais nous n'avons pas affrété d'avion", a-t-il assuré.

Cependant, le Financial Times assure que les factures liées aux jets privés qui ont transporté l'ancien PDG de Renault ont été adressées à la société Al-Nitaq al-Akhdhar. Enfin, la plus grosse dépense liée à cette évasion serait évidemment celle de la caution de Carlos Ghosn, qui ne lui sera pas restituée après son évasion, et qui s’élèverait donc à 13 millions de dollars, soit un peu plus de 10 millions d'euros.