Les berlines tentent avec plus ou moins de succès de faire de la résistance à l'avancée croissante et irrésistible des SUV sur le marché de l'automobile. Chez des constructeurs comme les marques premium, où la gamme est foisonnante, elles peuvent parfaitement cohabiter avec les véhicules surélevés, qui représentent aujourd'hui 40 % des ventes de véhicules neufs. Mais chez des marques où des priorités doivent être désignées, le SUV aura toujours l'avantage par rapport à la familiale, au point de faire changer de segment un modèle ou une appellation.

C'est ce qu'envisagerait Opel, la dernière acquisition en date du groupe PSA, qui réfléchirait à faire de sa prochaine génération d'Insignia un SUV. Une tactique déjà vue dans le groupe, avec la transformation de la berline C5 en un SUV nommé C5 Aircross et de la DS3 en un petit crossover appelé DS 3 Crossback. D'autres marques ont également cédé à cette mode, à l'image de Ford, qui a fait renaître le Puma pour en faire un SUV, et a décliné sa Mustang en SUV électrique.

"Les industriels du secteur de l'automobile se demandent quoi faire, à l'exception des SUV", aurait déclaré un porte-parole d'Opel, selon des propos repris par la publication britannique AutoExpress. "Nous pensons que l'Insignia en sera un. Cela fait longtemps que nous n'avons pas vu une telle mutation dans notre gamme."

En réalité, l'Insignia ne deviendrait pas un SUV à proprement parler, mais plutôt un vrai crossover, au sens brut du terme, c'est-à-dire le mélange de deux segments. On serait alors face à un véhicule familial surélevé, comme Renault l'a fait avec son Espace, qui est la mutation d'un monospace et d'un SUV. Cette future Insignia utilisera la plateforme modulaire EMP2, qui est celle des Peugeot 508 et 3008 et de l'actuel Opel Grandland X. Mais l'adoption de cette base pourrait surtout permettre à cette future Insignia d'être équipée, comme les Peugeot et le SUV Opel cités ci-dessus, d'une motorisation hybride rechargeable.