Il faut avoir un moral d'acier pour être gérant d'une auto-école en cette période. Vraiment sale temps pour les formateurs. Lundi 11 mai 2020, les auto-écoles devaient rouvrir. Puis après une révision, c'était aujourd'hui mercredi 13 mai qu'elles devaient reprendre.
C'était sans compter sur deux décrets qui visaient à interdire la réouverture des établissements recevant du public de catégorie R, soit les établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances et autres centres de loisirs sans hébergement. Un coup dur pour les professionnels qui s’étaient équipés en conséquence pour respecter les normes sanitaires mises en place.
Et hier soir, mardi 12 mai, vers 20 heures, surprise, après avoir parlementé toute la journée et étudié les décrets sous toutes leurs coutures, les syndicats des auto-écoles ont trouvé une faille, faille qui permet aux centres de formation d'ouvrir leurs portes, si toutefois les règles sanitaires sont appliquées. Devant son erreur, le gouvernement a réagi en laissant le texte sous sa forme actuelle. Cette période post 11 mai est vraiment un casse-tête.
Après ce coup de pression, les auto-écoles ont été soulagées d'enfin pouvoir reprendre les opérations ce mercredi 13 mai. Cependant, il est compliqué d'imaginer que les leçons dans une voiture reprendront sous peu, à cause de l'impossibilité d'appliquer les règles sanitaires, mais des solutions sont étudiées pour répondre le plus vite possible à ce problème qui bloque élèves comme professionnels. Mais comme nous l'évoquions il y a quelques jours, les leçons de moto et autres cours avec peu de monde devraient reprendre rapidement.
Alors est-ce que les auto-écoles réorienteront certains clients vers le permis moto, qui sera plus facile à mettre en œuvre puisque le pilotage est l'essence même de la distanciation sociale ? Rembourseront-ils les clients si l'attente pour le permis B se fait trop longue ? Et si une telle catastrophe se présente, comment le gouvernement va-t-il réagir ? En attendant, les bureaux sont ouverts et appliquent à la lettre les consignes sanitaires.