Nissan vient de présenter son nouveau plan stratégique pour les années à venir. Parmi les points importants, la firme japonaise a annoncé la réduction de sa capacité de production de 20 %, ce qui n'est évidemment pas sans conséquence au niveau des usines de la marque.

Ainsi, le gouvernement espagnol a annoncé ce jeudi la fermeture de l'usine du constructeur japonais Nissan qui se situe à Barcelone. Une décision que le gouvernement ibérique regrette puisque l'établissement emploi environ 3000 personnes.

"Nous regrettons cette décision de Nissan, de quitter non seulement l'Espagne mais l'Europe, un marché de 700 millions de consommateurs, et de concentrer ses activités en Asie, et ceci malgré les efforts énormes consentis par le gouvernement pour maintenir l'activité de l'entreprise", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya, à la radio nationale.

La ministre espagnole des Affaires étrangères a assuré que "toutes sortes de soutiens, d'aides et d'accompagnements avaient été offerts" à Nissan qui a préféré "recentrer ses activités indépendamment des plans" de soutien européens. De son côté, la ministre espagnole de l'Economie, Nadia Calviño, a expliqué que le gouvernement avait "proposé à l'entreprise de lancer un processus de négociation pour voir comment ce processus pouvait être géré".

Nissan dispose de plusieurs sites à Barcelone avec un total de 3000 employés. L'ensemble de l'activité était paralysée depuis le début du mois par une grève d'une partie des employés qui réclamaient un plan d'investissement pour ces sites puisqu'une suppression de 20% des effectifs était déjà prévue.

Une colère qui ne risque pas de s'éteindre puisque des centaines de personnes ont bloqué jeudi les alentours de l'usine Nissan de Barcelone, brûlant des pneus et scandant des slogans pour protester contre la décision du constructeur automobile japonais de fermer ce site en décembre.

Nissan avait d'ores et déjà annoncé durant l'été son intention de supprimer 12'500 emplois jusqu'à mars 2023 dans le monde. La crise sanitaire pourrait porter ce chiffre à 20'000 selon l'agence japonaise Kyodo News.