En 2015, le scandale du dieselgate éclate et bouleverse le monde de l'industrie automobile. Plus de cinq ans après, de nombreuses enquêtes sont encore en cours et ne concernent pas uniquement Volkswagen, chez qui le scandale a débuté. Renault, Opel, Nissan et même des équipementiers font l'objet de soupçons de fraude ayant entrainé, dans certains cas, le début d'une enquête.
FCA est aussi concerné et des perquisitions sont menées de "manière coordonnée" dans les régions allemandes du Bade-Wurtemberg et de la Hesse, du Piémont, au nord de l'Italie et du canton de Thurgovie, au nord de la Suisse.
Le parquet de Francfort, en charge de l'enquête, précise que la "durée des perquisitions n'est pas prévisible". Les enquêteurs sont à la recherche de quelconques traces pouvant mener à l'installation de dispositifs de manipulation des moteurs permettant de les faire apparaître moins polluants lors de tests en laboratoire que sur les routes.
"Des enquêteurs d'Allemagne, d'Italie et de Suisse perquisitionnent actuellement dix sites industriels pour obtenir des preuves d'un dispositif de manipulation de moteurs diesel par ces deux entreprises que sont Fiat et Iveco", ont indiqué les autorités allemandes. L'enquête concerne précisément deux moteurs installés au sein de véhicules de marques Jeep, Fiat et Alfa Romeo, des constructeurs appartenant au groupe l'italo-américain FCA, et d'Iveco, propriété de l'italien CNH Industrial.
Ce n'est pas la première fois que le groupe FCA est inquiété par une telle procédure. L'entreprise a déjà été au cœur d'une procédure aux Etats-Unis soldée en 2019 par des accords à l'amiable. Le groupe a été accusé par les autorités américaines d'avoir équipé plus de 100'000 véhicules d'un logiciel de trucage. Par la suite, FCA avait accepté de verser jusqu'à 515 millions de dollars à différents régulateurs et 300 millions de dollars d'indemnités pour solder une action concertée de clients.