À la fin du mois de mars dernier, la presse s'est affolée. Aux USA, Volkswagen devient Voltswagen afin d'accompagner sa transition énergétique. Le 29 mars, le constructeur allemand a "accidentellement" publié un communiqué de presse sur son site internet avant de le supprimer, mais il n'a pas échappé à la CNBC qui s'est empressée de relayer la nouvelle.

Le 30 mars, l'information se confirme, Volkswagen change ses logos sur ses réseaux sociaux et publie un communiqué de presse très officiel avec la déclaration et la complicité de Scott Keogh, président et chef de la direction de Voltswagen of America. À ce moment-là, il n'y avait aucun doute, "Volkswagen of America" était en voie de devenir "Voltswagen of America". 

Quelques heures plus tard, voyant que l'information avait largement circulé et qu'elle était admise par la presse, Volkswagen a annoncé via un porte-parole que ce n'était qu'une farce que le constructeur a montée de toutes pièces. "C'était une blague pour le 1er avril", a déclaré le porte-parole à l'AFP. 

Ce qui n'était qu'un poisson d'avril a eu des répercussions. C'est pourquoi, la SEC, ou l'autorité des marchés financiers a ouvert une enquête et a demandé à Volkswagen Group of America de lui communiquer des informations afin de déterminer si cette mauvaise blague a influencé ou non le cours de son action. La filiale américaine du constructeur allemand a accepté de collaborer avec la Security and Exchange Commission , même si elle aurait sûrement préféré s'en passer. 

La presse reproche à Volkswagen de l'avoir induit en erreur. Le constructeur aurait dû mieux communiquer. Il aurait été par exemple préférable de faire l'annonce le 1er avril, à cette date, aucun média n'aurait pris ce changement de nom au sérieux : pourquoi faire l'annonce quelques jours plus tôt ?