Chahutée depuis la chute de Carlos Ghosn, l'Alliance Renault Nissan veut se relancer en partant sur de nouvelles bases. Les deux partenaires ont annoncé leur volonté de repartir sur un pied d'égalité en détenant 15% des parts de l'autres. Rien ne change pour Nissan à cet égard, mais Renault va devoir céder une partie significative de ses actions du constructeur japonais, dont il possède pour le moment 43,4%.
Renault ne va pas directement vendre ces actions mais les transférer dans une fiducie française, garantissant des droits de vote "neutralisés." Les parts du Losange dans Nissan seront ensuite cédées, lorsque leur valeur sur les marchés seront plus importantes qu'actuellement, Renault évoquant l'attente de "conditions économiques sont raisonnables", même si aucune échéance n'a été fixée.
Des rapports de forces plus équilibrés
Selon Renault, il ne faut pas voir dans ce nouvel équilibre des forces une réduction des missions de l'Alliance mais au contraire une volonté de lancer de nouveaux projets à parts égales. Le constructeur annonce ainsi sa volonté d'initier des projets à forte de création de valeur sur les marchés clés que sont l'Amérique latine, l'Inde et l'Europe.
Si les négociations ont abouti après de longs mois de tractations, le nouveau rapport de forces et les engagements des deux groupes doivent encore être validés par leurs conseils d'administration respectifs, ce qui semble une formalité puisque Renault et Nissan ont décidé de communiquer leur intention commune.
Annoncée en mars 1999, l'Alliance Renault Nissan a intégré en 2013 Mitsubishi, Nissan étant devenu actionnaire de la division automobile du conglomérat japonais. Elle intègre naturellement les marques propres à chaque groupe, comme Dacia et Alpine pour Renault, ou Infiniti et Datsun du côté de Nissan.