C'était pour lui une « conférence quasi quotidienne », a déclaré le ministre fédéral de l'Economie Robert Habeck (Verts), après le sommet sur l'automobile. Il est en contact permanent avec les entreprises. Les résultats ont été plutôt généraux, comme on peut le voir dans une vidéo de son discours diffusée sur n-tv.de
L'important pour le vice-chancelier était qu'il valait déjà la peine d'acheter une voiture électrique aujourd'hui. D'une part, les constructeurs automobiles ont remplacé le bonus écologique, qui a soudainement disparu en décembre, par des remises d'un montant similaire, et d'autre part, les coûts d'exploitation sont plus faibles - d'autant plus si l'on charge avec de l'électricité solaire autoproduite. À cela s'ajoutent la suppression de la taxe sur les véhicules, les revenus générés par les quotas de gaz à effet de serre et la charge bidirectionnelle : à partir de l'année prochaine, il sera également possible de réinjecter l'électricité de la batterie dans le réseau (ce qui permettra de réduire les coûts d'électricité).
Le ministre a montré une comparaison des coûts énergétiques selon laquelle l'électricité, qui coûte environ cinq euros aux 100 km, est nettement moins chère que l'essence (plus de 10 euros) ou le diesel (plus de huit euros).
M. Habeck a également insisté sur le fait que les subventions éventuelles seraient toujours rétroactives. Cela signifie que même ceux qui achètent une voiture électrique avant la décision de telles mesures, bénéficient des subventions. C'est ce que nous avons fait avec le renforcement de l'éligibilité fiscale des voitures de société et l'augmentation des sommes prises en compte pour le privilège des voitures de fonction.
Quatre thèmes ont été abordés :
- Droits de douane chinois : Habeck pense qu'ils sont justifiés par des subventions. Mais une solution politique est préférable aux droits de douane, ce que soutiennent les représentants de l'industrie automobile et des fournisseurs réunis.
- Imputabilité du quota de GES : on a parlé de la manière dont on pourrait relancer le marché pour que cela vaille la peine de conduire une voiture électrique.
- Amélioration de l'infrastructure de recharge : l'Allemagne est plutôt bien placée en comparaison, mais elle pourrait encore être améliorée. D'une part, une loi a été présentée au Bundestag, selon laquelle chaque station-service doit être équipée d'une borne de recharge et, d'autre part, la loi sur l'énergie dans les bâtiments prévoit une installation simplifiée de bornes de recharge.
- Valeurs limites de la flotte de l'UE : les valeurs limites connues depuis 2019 devraient être révisées en 2026. Les représentants de l'automobile ont demandé que cette date soit avancée à 2025. Habeck veut accéder à cette demande, mais fait remarquer que l'approche erratique de la République fédérale en matière d'e-fuels ne lui a pas valu d'amis au sein de l'UE, c'est pourquoi il ne peut rien promettre à ce sujet.
M. Habeck n'a pas dit s'il y aurait d'autres subventions sur le thème des nouvelles subventions. Il ne veut pas non plus discuter du pour et du contre de certaines mesures, car cela a toujours des conséquences. "On ne peut en discuter et décider qu'en coulisses".
Les participants se sont toutefois mis d'accord sur le fait qu'il ne devait pas y avoir de feu de paille : il ne sert à rien de stimuler la demande de voitures électriques à court terme si c'est pour qu'elles tombent dans un trou profond à l'expiration des mesures. Mieux vaut ne pas prendre de mesures que d'avoir un tel « effet soufflé », selon Habeck.
Différentes mesures ont été discutées, qui doivent maintenant être discutées au sein du gouvernement et des groupes parlementaires gouvernementaux, avant d'en reparler avec l'industrie automobile.
En conclusion
N'y avait-il rien à part les dépenses ? Le sommet de l'automobile étant une conférence en ligne, les frais devraient être limités, tout comme les résultats. L'événement a probablement été le signe que le gouvernement fédéral se soucie des besoins de l'industrie automobile. Nous soupçonnons toutefois que toute mesure qui coûte de l'argent se heurtera à l'opposition du ministre des Finances Christian Lindner (FDP). En ce sens, nous sommes sceptiques (...).
Source: n-tv.de