Les SUV n'ont jamais été aussi plébiscités en Europe, et cette tendance n'est pas encore prête de s'arrêter : lassés des véhicules plus traditionnels comme les berlines, breaks et monospaces, les automobilistes du Vieux Continent se tournent désormais vers ces nouveaux modèles imposants à l'esprit baroudeur, dont la part de marché est en nette hausse. En effet, les SUV représentent désormais plus d'un tiers des ventes de véhicules neufs, au premier trimestre 2018.
Mais pour attirer également une partie de leurs clients qui recherchent toujours plus de distinction, les constructeurs regorgent d'ingéniosité pour imaginer des modèles à mi-chemin entre plusieurs segments : savant mélange de SUV, de berline et de coupé, la Mercedes GLC Coupé fait partie de ces outsiders qui savent attirer l'attention sur eux, en déclinant la recette du GLE Coupé sur le segment inférieur. Mercedes appelle d'ailleurs ce concept un "SUC", pour Sports Utility Coupé : mais cette appellation présage-t-elle vraiment quelque chose de nouveau ?
Pour le découvrir, nous avons pris le volant d'une Mercedes GLC Coupé Sportline, dans sa version 250 4MATIC dotée d'un 2,0 litres essence de 211 chevaux et couplée à une boîte automatique à neuf rapports.
Un style élégant et imposant
Comme ne l'indique pas son patronyme, le GLC Coupé dispose bien de cinq portes, mais adopte un look élancé à mi-chemin entre une berline et un coupé, le tout avec une assiette surélevée pour conserver l'esprit baroudeur hérité du GLC standard. Avec ses lignes acérées et sportives empruntées aux dernières productions de la marque, cette Mercedes GLC Coupé offre une silhouette distinctive de grosse berline surélevée, mais qui a le mérite de se distinguer clairement des SUV monovolumes qui prolifèrent actuellement sur nos routes.
Le pari est réussi puisque le modèle attire les regards, malgré sa teinte de carrosserie Bleu Brillant métallisé, élégante mais discrète. Et bien que son pavillon soit plus bas (il culmine à 1,60 mètre de hauteur), le GLC Coupé conserve un style affirmé et assez massif, d'autant plus sur cette version équipée du pack AMG Line avec davantage d'attributs sportifs, comme ces imposantes jantes aluminium bi-ton de 20 pouces, des passages de roues musclés, une large calandre dotée de multiples facettes chromées, ou encore une double canule d'échappement chromée à l'arrière. L'ensemble est agrémenté des traditionnelles protections en plastique noir ceinturant la carrosserie, pour le côté baroudeur, que vous pourrez également compléter par des marchepieds en aluminium, disponibles en option.

Un intérieur soigné et technologique
Outre sa plateforme, le GLC Coupé emprunte également l'habitacle du GLC, son alter-égo SUV : ici, pas de surprise, nous y retrouvons toujours une ambiance propre aux dernières productions de Mercedes, qui se distinguent notamment par ces multiples aérateurs ronds. L'ambiance est flatteuse et les matériaux soignés, même si on pourra regretter quelques mesquineries à ce tarif déjà salé, comme l'obligation de devoir piocher dans la longue liste d'options afin d'obtenir un niveau d'équipement correct pour le segment. Par exemple, notre modèle d'essai dont la facture avoisine les 70'000 € est équipé d'un garnissage mariant un tissu "Dinamica", façon Alcantara, à... Du simili-cuir !
Au centre de la planche de bord, nous retrouvons toujours l'écran non-tactile du système d'infotainment maison : celui-ci doit se commander grâce au pavé tactile placé près de l'accoudoir central, dont l'ergonomie n'est pas toujours des plus optimales. Il vous faudra donc un peu de temps pour vous y habituer, mais fort heureusement, la voiture invite au voyage avec un volant offrant une bonne prise en mains, ou encore des sièges confortables et à l'excellent maintien.
Niveau habitabilité, les occupants seront choyés à l'avant, tandis que la banquette arrière pourra accueillir confortablement deux passagers. Attention toutefois à la garde au toit, qui pourra s'avérer un peu juste pour les grands gabarits, à cause d'un pavillon assez bas. Ce dernier a également une influence négative sur la visibilité arrière, qui s'en trouve réduite... Le coffre offre quant à lui un volume de 500 litres, pouvant passer à 1400 litres une fois la banquette rabattue : la large ouverture du hayon permet d'en faciliter le chargement, ce qui est assez appréciable.

Le meilleur compromis sur la route
Sous le capot du GLC Coupé, nous retrouvons plusieurs choix de motorisations : en diesel, un quatre-cylindres décliné en 170 chevaux et 204 chevaux, ainsi qu'un six-cylindres de 258 chevaux, tandis qu'en essence, nous retrouvons un quatre-cylindres de 245 chevaux, le même bloc décliné en une version hybride de 211 + 116 chevaux (GLC 350 e), sans oublier le V6 de 367 chevaux (GLC AMG 43) ainsi que le V8 de 476 chevaux (GLC AMG 63) et culminant à 510 chevaux (GLC AMG 63 S). Enfin, notre modèle d'essai est une version GLC 250, dotée du quatre-cylindres de 211 chevaux et couplé à une boîte automatique 9G-TRONIC à neuf rapports.
Sur la route, le GLC Coupé distille un comportement plutôt précis et équilibré, ce qui est assez surprenant pour un SUV : en effet, la voiture offre un bon compromis entre confort et tenue de route, et ce même sur notre modèle d'essai dépourvu des suspensions pneumatiques adaptatives Air Body Control. Dans les courbes, elle s'est révélée vive et agile tout en offrant un bon maintien de cap, avec une direction consistante ainsi qu'une prise de roulis contenue, tandis que la transmission intégrale 4MATIC assure une bonne motricité. Dynamique et agréable à mener, le GLC Coupé reste aussi rassurant, avec un freinage ne manquant pas de mordant.
Niveau performances, le GLC 250 Coupé permet des accélérations de 0 à 100 km/h en 7,3 secondes, pour une vitesse maximale de 222 km/h. Toutefois, ne vous attendez pas à des sensations exacerbées, puisque la philosophie de la voiture reste assez confortable et feutrée. Pour compléter son tempérament, les passages de rapports sont quasi-imperceptibles avec sa boîte automatique 9G-TRONIC à neuf rapports, particulièrement agréable à l'usage. Pour aller encore plus loin, le GLC Coupé propose un sélecteur de modes de conduite "Dynamic Select", offrant le choix entre 5 modes de conduite, dont un personnalisable vous permettant de régler à votre guise la réponse moteur, la fermeté de la direction ou encore l'efficacité de la climatisation.

En conclusion
La Mercedes GLC Coupé offre un bon compromis entre les univers des berlines, coupés et SUV, avec une synthèse assez dynamique et polyvalente : une bonne surprise pour le segment. De plus, cette motorisation d'entrée de gamme GLC 250, un quatre cylindres essence fort de 211 chevaux, offre un bon compromis pour un usage quotidien, entièrement en phase avec son caractère feutré et confortable. Pour plus de sportivité, il vous faudra vous tourner vers les versions badgées AMG : la facture en sera d'autant allourdie, avec un tarif d'entrée de 72'400 € pour un GLC Coupé AMG 43, et même 111'600 € pour la version AMG 63 S la plus puissante.
Notre modèle d'essai, un GLC Coupé 250 4MATIC Sportline, est quant à lui affiché à partir de 58'600 €. À ce tarif-là, la dotation de série demeure malheureusement assez restreinte, et il vous faudra piocher généreusement dans le catalogue d'options afin de lui offrir un niveau d'équipement à la hauteur de ses ambitions. Cela se ressent sur l'addition avec, à titre d'exemple, une configuration se chiffrant à quasiment 70'000 € sur notre modèle d'essai.
Mais si on devait surtout retenir un point faible de ce modèle, il s'agit du caractère assez glouton de sa motorisation : même si Mercedes annonce une consommation mixte de 6,9 litres aux 100 km, en réalité, difficile de descendre sous la barre des 10 litres en conduite raisonnable, et l'ordinateur de bord affiche bien souvent une valeur dépassant les 15 litres lors d'une conduite plus dynamique. Et parce qu'il faut bien le préciser lorsqu'il s'agit de budget, notre modèle d'essai est homologué à 159 g/km de CO2 en cycle mixte, soit un malus de 3853 € depuis le nouveau barème de 2018.
Photos : Tran HA / Motor1.com

Points positifs | Points négatifs |
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Design flatteur | Quelques mesquineries à ce niveau de prix |
Agrément moteur et boîte automatique | Consommation élevée |
Bon compromis confort/dynamisme | Des lacunes d'ergonomie |
Galerie: Essai Mercedes GLC Coupé 2018
Mercedes GLC Coupé 250 4MATIC Sportline - 2.0 essence 211 ch 9G-TRONIC