On ne vous apprendra pas que la mairie de Paris, incarnée par Anne Hidalgo, travaille activement à la suppression progressive de l'auto dans la capitale. Dès lors, tous les moyens sont-ils bons ? La question peut se poser au sujet du nombre de stations-service encore présentes sur le périphérique de la ville.
La détermination des autorités semble inarrêtable, au point d'ailleurs que la justice ne leur donne pas toujours raison. Dans le cas présent, la nouvelle ne manquera pas de faire débat : il ne reste à ce jour plus que deux points de distribution de carburant sur le périphérique parisien. Est-ce bien raisonnable, sur un tronçon régulièrement nommé autoroute urbaine la plus fréquentée du continent européen ?
Les stations-service de la porte de Vincennes ayant définitivement clôturé leur activité, il n'en reste bel et bien plus que deux disponibles sur... 36 km de route. Les stations restantes, celles qui se trouvent en intérieur et en extérieur de la porte d'Aubervilliers, vont à coup sûr devenir très, très prisées.
Un phénomène qui s'étend
Aujourd'hui, certains médias n'hésitent plus à affirmer que Paris est en route vers la panne sèche. Bien sûr, les normes européennes en matière de respect de l'environnement ne sont pas étrangères à la disparition progressive des stations-service, qui semble inéluctable.
Seulement voilà, le boom de l'électrique n'a pas encore eu lieu et il faut bien ravitailler les véhicules à moteur thermique. Chacun est donc en droit de se poser la question suivante : le mouvement n'est-il pas trop rapide ?
Il ne resterait à l'heure actuelle qu'une centaine de stations-service dans la ville Lumière, contre environ 300 il y a un peu plus de 20 ans. Pire : dans les deux années à venir, leur nombre risque d'encore diminuer de moitié. Les chiffres sont d'ailleurs similaires dans le reste de la France, puisque le pays compte un peu plus de 11.000 points de vente, contre plus de 47.000 il y a 25 ans !