Cette Jaguar XJ220C fut même victorieuse de sa classe lors de l'édition 1993 des 24 Heures du Mans avec son équipage Coulthard/Brabham/Nielsen… lesquels ont savouré leur succès durant quelques semaines avant d'apprendre leur disqualification, en raison d'un détail du règlement souligné par l'ACO, l'organisateur du double tour d'horloge sarthois, qui sanctionnait ainsi la voiture car celle-ci ne disposait pas de convertisseur catalytique.

Alors que la Jaguar XJ220C de route - produite à un peu moins de 300 exemplaires -, fut commercialisée entre 1992 et 1993, il fut rapidement décidé de développer une variante compétition pour s'attaquer au Mans, cinq ans après le triomphe de la marque britannique dans la Sarthe en 1988 avec la légendaire XJR-9LM et sa non moins mythique livrée Silk Cut blanche et violette.
Initialement conçue pour disposer d'un V12 et d'une transmission intégrale, cette XJ220C "Le Mans" s'est finalement vue dotée d'un V6 biturbo de 3.5 litres, comme le modèle de série, une puissance transmise aux roues arrière uniquement.
Ce châssis, le #002 (l'un des quatre châssis de course construits à l'époque), fut ainsi emmené à la victoire de catégorie par le trio David Brabham, David Coulthard et John Nielsen… avant leur disqualification. Après quoi, la voiture a rejoint le musée des ateliers Tom Walkinshaw Racing – le bras armé de la compétition de Jaguar pour Le Mans -, avant d'être vendue au… Sultan de Brunei. Elle connut deux autres propriétaires avant de faire part de la vente Bonhams de Londres le 2 décembre prochain, où son prix est estimé entre 2.3 et 3.2 millions d'euros.