Dans un contexte de grogne sociale sans précédent, Emmanuel Macron et son gouvernement n'ont d'autres choix que de faire quelques petites concessions. Ils pourraient, par exemple, revenir sur la mesure des 80 km/h sur les départementales, qui a suscité une vive colère lors de son instauration l'an dernier.

Alors qu'il était de passage dans l'Aude ce lundi pour saluer le travail des fonctionnaires d'un département touché à la fois par le terrorisme et les catastrophes naturelles, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a évoqué le grand débat national et annoncé que la limitation à 80 km/h n'était pas nécessairement gravée dans le marbre. 

Après avoir affirmé que les 80 km/h avaient été instaurés pour sauver des vies, monsieur Castaner a expliqué que la mesure pourrait être abandonnée si les résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes. "Nous nous sommes engagés à évaluer le résultat des 80 km/h au bout de deux ans ; en attendant nous serons totalement transparents sur les résultats. Si cette mesure n'a servi à rien, alors oui nous pourrons revenir au 90 km/h", a-t-il déclaré aux journalistes de La Dépêche, avant d'ajouter : "Mais si grâce à cette mesure, la mortalité sur les routes a reculé et si on a sauvé des vies, on fait quoi ? On y renonce ?".

Dans la foulée, le président Macron s'est dit favorable à des aménagements sur la limitation à 80 km/h. "Il faut ensemble que l'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre. Il n'y a pas de dogme", a affirmé le chef de l'état devant les 600 maires normands réunis à Grand Gourtheroulde pour le lancement du grand débat national.

 

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