Après l'acquisition réussie d'Opel par PSA, et malgré les risques que comportait cette opération, la famille Peugeot a tenu à apporter tout son soutien à PSA et à son PDG, Carlos Tavares, pour les futurs projets de renforcement du groupe, qu'ils passent par de nouvelles prises de contrôle, totales ou partielles, ou par des alliances économiques ou techniques.

"Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel. Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freinerons. Carlos le sait", a déclaré Robert Peugeot, le PDG de la holding du même nom. Le groupe PSA et la marque Peugeot ont signé une année 2018 record, qui ouvre de nouvelles perspectives aux deux parties, à commencer par un retour de Peugeot aux États-Unis dans les prochaines années.

"L'opération Opel est une réussite exceptionnelle, on ne pensait pas que le redressement pouvait être aussi rapide", poursuit Robert Peugeot pour expliquer la confiance qu'il donne à Carlos Tavares. Il faut dire que les ventes d'Opel et Vauxhall portent le chiffre du groupe à 3,87 millions de véhicules vendus lors de l'exercice 2018. Mais plutôt qu'une nouvelle acquisition, c'est du côté d'un rapprochement que PSA pourrait se tourner, et précisément un rapprochement avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA).

"Tout est ouvert, si on gagne de l'argent, on peut rester maître de son avenir, on peut rêver de tout", a déclaré Tavares au début du mois, lors de l'ouverture du Salon de Genève. Dès lors, on peut se dire que PSA ne reculera effectivement devant rien, y compris devant la puissance d'un groupe comme FCA, avec lequel Tavares voudrait opérer un rapprochement. Le but de la manoeuvre serait évidemment de profiter de l'implantation solide de FCA en Amérique pour relancer Peugeot là-bas, mais aussi pour s'ouvrir à de nouveaux marchés. En effet, 79 % des ventes de PSA en 2018 ont été effectuées en Europe, et trouver un partenaire implanté mondialement pourrait faciliter la tâche.

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