Les résultats commerciaux du groupe PSA, présentés ce mardi 26 février au matin, ouvrent de nouvelles perspectives et confirment les ambitions du géant français, qui veut désormais repartir à la hausse à l'international en termes de ventes. Les rumeurs allaient bon train quant à une diversification géographique de l'activité du groupe, mais la question était de savoir quels marchés allaient être visés et quelles marques allaient être réparties sur les marchés en question. 

Lors de la publication de ses résultats de 2018, le groupe a annoncé cette répartition et confirmé une des rumeurs les plus tenaces : Peugeot retournera en Amérique du Nord. Non seulement, la marque sera vendue au Canada, mais elle sera également distribuée aux États-Unis. Dans son plan de bataille, il a également révélé que Citroën s'attaquera à l'Inde comme nouveau marché, tandis qu'Opel sera en charge de la conquête du marché russe. Sans davantage de précisions, il a été annoncé que la présence internationale de DS serait "renforcée".

PSA se trouve trop dépendant du Vieux Continent et pour cause, 79 % des voitures vendues l'année dernière sur l'ensemble des marques l'ont été en Europe. Si l'objectif est de maintenir le cap en Europe, PSA explique dans un communiqué les chiffres visés hors de son territoire favori : "Le groupe a l’ambition d’augmenter ses ventes de 50 % hors d’Europe d’ici à 2021 et de positionner ses marques sur de nouveaux territoires."

Un plan possible grâce à de solides résultats

Les résultats de PSA en 2018 donnent le vertige : 3,87 millions de voitures vendues, un chiffre d'affaires de 74 milliards d'euros (+ 19 %) et un bénéfice net de 2,83 milliards d'euros, soit 47 % de mieux que l'année précédente ! 

"Ainsi s’achève la première phase du plan stratégique 'Push to Pass' avec des résultats exceptionnels malgré une année 2018 chaotique", a déclaré Carlos Tavares, président du groupe. "Nous entrons à présent dans la deuxième phase du plan “Push to Pass” avec confiance, dans un contexte de vents contraires encore plus forts. Et nous allons poursuivre notre transformation darwinienne."

Cette approche vise donc à maintenir une diversification à l'international, tout en n'insistant pas sur des marchés qui ne sont pas efficaces. Les ventes en Chine sont en forte baisse en 2018 (- 32 %) tandis que le groupe a carrément quitté l'Iran, un marché pourtant payant par le passé, mais qui posait problème. Mais d'autres horizons s'offrent à lui, et notamment les États-Unis, que Peugeot avait quitté en 1991, après la fin de la commercialisation de la 505.

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