La mortalité routière a augmenté de nouveau au mois de mars 2019, pour le troisième mois consécutif après janvier et février. De mauvais premiers mois après un record en 2018, qui avait été l'année la plus sûre de l'histoire depuis la mise en place des chiffres de la Sécurité Routière. En mars, on a relevé une augmentation de 7,3 % de la mortalité routière par rapport au même mois un an plus tôt. 

Comme en février, la plus forte hausse se situe surtout du côté des piétons, des cyclistes et des cyclomotoristes, mais l'association 40 Millions d'Automobilistes pointe du doigt le fait que cette augmentation chez les deux-roues et les cyclistes ne peut en aucun cas être en lien avec la dégradation des radars, comme l'a avancé Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité Routière, depuis le début de la hausse.

Le retour en arrière toujours demandé à Édouard Philippe

Pour l'association, c'est encore pire que cela puisque cela prouve une nouvelle fois que les 80 km/h ne sont pas la solution pour faire baisser la mortalité et que la baisse du compte des victimes ne pourra être amorcée qu'en se penchant sur d'autres problèmes qui concernent notamment la concentration au volant. Le Sénat a d'ailleurs voté un amendement permettant d'assouplir la loi.

"J'espère que M. Emmanuel Macron saura prendre les décisions qui s’imposent à l’occasion de ses futures annonces suite au Grand Débat National, les Français attendent l’abandon du 80 km/h qui malheureusement ne tient pas ses promesses", a déclaré Daniel Quero, président de l'association.

Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d'automobilistes, pense que l'exécutif doit désormais tirer les leçons de cette loi, qui avait fait débat entre le premier ministre Édouard Philippe et le Président de la République : "Depuis que je suis petit, on m’a appris à reconnaître mes erreurs et à ne pas attribuer mes propres fautes à autrui… Il est donc temps que le Premier ministre admette qu’il a fait fausse route, que l’abaissement généralisé de la limitation de vitesse ne permet pas d’améliorer la sécurité des usagers, et qu’il revienne sur sa décision pour revenir à un système plus pragmatique, adapté aux besoins de mobilité des territoires."

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