L'été dernier, nous vous rapportions la volonté de Donald Trump de revenir en arrière sur les législations imposées par l'administration Obama aux constructeurs automobiles. En effet, l'ancien président des États-Unis avait ordonné des normes aux marques automobiles, les obligeant à construire des voitures plus écologiques et économiques, pour avoir une gamme consommant en moyenne 4,32 l/100 km à l'horizon 2025, et à se pencher davantage sur les voitures hybrides et électriques.
Seulement, les États ne sont pas tous d'accord, et une fronde avait été menée par la Californie pour interdire à Trump de passer de force la législation visant à relever les seuils d'émissions polluantes. Cette contre-attaque portée par plusieurs États pourrait leur permettre de conserver les normes imposées par l'ancienne administration, causant ainsi un déséquilibre entre les lois de certains États face à d'autres.
Un tel quiproquo ralentirait forcément l'industrie de l'automobile outre-Atlantique, puisque les constructeurs seraient forcés de se conformer à de nouvelles normes, avant de potentiellement pouvoir obtenir plus de souplesse à ce niveau. C'est pourquoi 17 marques ont décidé de demander officiellement au président américain de trouver un compromis avec les États concernés, et en particulier la Californie, qui est la plus active sur le plan de l'écologie. Parmi les constructeurs concernés, on trouve notamment Ford, General Motors, Honda, Toyota, ou encore Volkswagen.
Ce sont bien les constructeurs qui, intéressés par l'idée de croissance économique liée à l'assouplissement des normes, avaient poussé Donald Trump à prendre cette décision, mais ils voient aujourd'hui que l'administration gouvernante veut à tout prix y parvenir, et s'inquiètent d'une possible "longue période d'affrontements en justice et d'instabilité" dans le cas où personne ne voudrait faire marche arrière. Une lettre commune a donc été envoyée à la Maison Blanche et au gouverneur de Californie, qui est l'un des principaux opposants à Trump. C'est par ailleurs ce dernier qui avait arrêté les discussions, mais celles-ci devront forcément reprendre pour trouver un compromis et éviter une division entre les constructeurs et une complexité industrielle et commerciale dans les prochaines années.