Après la révélation des chiffres de ventes au premier semestre 2019, la marque file tout droit vers un nouveau record pour l'année 2019. La raison ? L'arrivée sur le marché de l'Urus, un SUV sportif "à volume" censé accroître les ventes de Lamborghini et pérenniser son avenir à court et moyen terme. Ce sera visiblement chose faite puisqu'au milieu de l'année 2019, la marque italienne a écoulé 2693 Urus à travers le monde, ainsi que 1211 Huracán et 649 Aventador. En gardant ce rythme, Lamborghini devrait dépasser les 9000 ventes en 2019 et ainsi dépasser de plus de 3000 unités le record de l'an passé.
Mais d'après son PDG, Stefano Domenicali, Lamborghini ne doit pas grandir trop vite et doit conserver une certaine forme d'exclusivité, comme en témoignent ses propos recueillis par nos confrères de chez Automotive News : "Nous ne devons pas continuer à grandir trop vite. Nous devons avant tout consolider nos résultats et préserver l'exclusivité. Le niveau de vente que nous allons atteindre en 2019 est à la dimension de notre société avec notre portefeuille de produits actuel".
"Une augmentation possible des ventes à plus de 10'000 unités par an ne pourrait se produire qu'avec l’ajout d’un quatrième modèle", a expliqué Stefano Domenicali. "Cela devrait être discuté avec les actionnaires", a-t-il ensuite ajouté. Lamborghini prévoit une hausse de son chiffre d’affaires pour cette année. Celui-ci passerait de 1,42 milliard d'euros en 2018 à 1,7 milliard d’euros en 2019 d'après les estimations du directeur financier de la marque, Paolo Poma. Outre les résultats financiers, Stefano Domenicali s'est aussi attardé sur l'avenir des produits de la marque : "Les projets de Lamborghini ne sont pas de concevoir une supercar électrique, nos clients ne sont actuellement pas intéressés par de tels produits", a-t-il déclaré. Toute la gamme sera hybride d'ici 2025 car la firme italienne cherche à réduire ses émissions de CO2 pour répondre aux tendances du marché et aux réglementations plus strictes.
Nous apprenons également, sans surprises, que les moteurs V10 et V12 n'auront jamais leur place sous le capot de l'Urus. Son V8 4,0 litres bi-turbo sera retravaillé pour des déclinaisons plus puissantes mais il ne sera jamais remplacé. Même son de cloche pour l'Aventador qui conservera son V12 atmosphérique, mais qui aura tout de même le droit à une assistance électrique, là aussi pour diminuer les émission de CO2. En revanche, petite surprise du côté de la remplaçante de l'Huracán, puisque Lamborghini n'exclut pas la présence d'un moteur turbo à l'avenir. Certainement pas un V10 donc, mais sûrement un V8, le même qu'au sein de l'Urus, la future Audi RS 6, etc. Cela sonnerait d'ailleurs la fin du V10 5,2 litres FSI, un moteur qu'Audi Sport espère bien conserver pour la prochaine génération de R8.
Source : Automotive News