L'affaire avait été envisagée aussi vite qu'elle a été réfutée par Fiat : Il y a deux mois, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) proposait à l'Alliance Renault-Nissan de fusionner pour devenir ainsi un des plus grands groupes mondiaux dans le secteur automobile, sinon le plus grand selon les conditions de l'accord. Mais après quelques jours d'hésitation de la part de Renault, qui avait alors communiqué tous les jours pour informer de l'évolution de la situation, c'est finalement Fiat qui avait retiré son offre

Le PDG du groupe, Mike Manley, avait expliqué que l'hésitation de Renault, liée à la trop grande place prise par l'État français dans le Losange, ne le laissait pas voir cette possible fusion d'un bon œil. Mais deux mois plus tard, c'est Manley lui-même qui rouvre la porte à une possible alliance, dans les colonnes du Financial Times. Il se dit prêt à reconsidérer une telle décision si la situation était différente, notamment sur le plan de l'omniprésence de l'État, qui détient toujours 15 % du capital du Losange.

"La logique industrielle qui prévalait avant existe toujours", explique le Britannique. "Si les circonstances devaient évoluer, alors peut-être que les rêves pourraient se rejoindre et des choses se passer", poursuit-il, précisant qu'il aimerait avoir "des nouvelles" de Renault. Mais Renault devra soigner ses alliances, car on a vu en mai que Nissan est très frileux lorsqu'il s'agit d'évoquer une fusion avec une autre marque, préférant se concentrer sur son propre futur, actuellement un peu flou sur le plan économique.

Manley reconnaît via ce retour en arrière le besoin de se renforcer qu'éprouve FCA aujourd'hui, que ce soit avec Renault ou un autre géant de l'automobile. Manley a en effet annoncé que l'Alliance ne représentait pas "la seule opportunité", mais qu'il s'agissait d'une "grande opportunité [...] aux synergies très importantes". Qu'il y ait de nombreuses opportunités ou non, Fiat semble décidé à revenir à la charge et à s'intégrer dans un groupe qui pourrait devenir l'un des trois plus grands du secteur.

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