En marge de la transition énergétique, les constructeurs doivent faire face à des coûts non négligeables. C'est du moins ce que certains acteurs de l'industrie automobile expliquent pour justifier l'annonce de la suppression de milliers d'emplois. En septembre dernier, BMW avait annoncé la suppression de 6000 emplois à travers le monde, une mesure copiée et amplifiée par Audi qui annonçait la semaine dernières la suppression de 9500 emplois. Trois jours après la firme aux quatre anneaux, c'est au tour de Daimler, la maison-mère de Mercedes, d'annoncer la suppression d'un nombre important d'emplois, un nombre "à cinq chiffres" selon le directeur du personnel, Wilfried Porth. Cela concernera essentiellement des postes administratifs. Cela inclut notamment la suppression d'ores et déjà annoncée de 10 % des fonctions d'encadrement, soit environ 1100 emplois.

Des investissement colossaux

Dans le détail, une partie des départs se fera par des non-remplacements et par un programme de retraites anticipées. Daimler proposera également des départs volontaires avec des indemnités de départ. En tout, plus de 10'000 postes seront supprimés à travers le monde sur les 304'000 personnes travaillant pour la firme étoilée. Mercedes proposera également aux employées qui le désirent de faire moins d'heures. Ces suppressions d'emplois devraient permettre d'économiser environ 1,4 milliard d'euros pour faire face aux "investissements élevés demandés par la transition vers la mobilité neutre". Effectivement, pour faire face aux échéances de 2020, Daimler doit encore réduire ses émissions de CO2 et doit conjuguer avec des charges financières importantes pour atteindre les objectifs demandés, notamment en ce qui concerne la recherche et le développement.

D'autres entreprises sont concernées

Mercedes n'est malheureusement pas la seule entreprise à faire face à ces suppressions d'emplois au sein de l'industrie automobile. Rappelons que Volkswagen souhaite supprimer 5000 emplois en Allemagne, Ford prévoit également 12'000 postes de moins, tandis que certains fournisseurs comme Continental (5500 emplois dans le viseur) et Bosh (2000 postes) devraient également réduire leurs effectifs. Plusieurs études annoncent d'ores et déjà que la transition énergétique pourrait faire disparaître plus de 100'000 emplois au sein de l'industrie automobile d'ici quinze ans.

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