Samedi 30 novembre, il est 22h20 lorsque les gendarmes de la VRI (véhicule rapide d'intervention) de Valence prennent en chasse une Mercedes-AMG C 63 Coupé Black Series qui roulait à 204 km/h au lieu des 130 km/h autorisés sur l'autoroute A7. Sûr de lui, le chauffard ne lève pas le pied et tente de semer les gendarmes. Ils retrouvent sa trace quelques kilomètres plus loin, dans une portion d'autoroute limitée à 90 km/h, selon eux, le chauffard roulait à 240 km/h à ce moment-là.
Avec une voiture de plus de 500 ch, le conducteur va réussir à prendre la fuite, mais pas pour très longtemps. Il est signalé 60 km plus loin, avant d'être retrouvé par les gendarmes sur la bande d'arrêt d'urgence... Le chauffard n'a pas pu s'échapper même avec une voiture plus puissante que celle des forces de l'ordre. La sienne - motorisée par un V8 - est particulièrement gourmande en carburant. Finalement, c'est une panne d'essence qui aura permis aux pilotes de la gendarmerie de remonter à son niveau et d'intercepter le véhicule.
Lorsque les gendarmes arrivent sur les lieux, ils découvrent deux hommes installés sur la banquette arrière. Ils prétextent que le conducteur et son passager se sont enfuis. Les gendarmes ne sont pas dupes, et grâce à leurs investigations, ils parviennent à établir le rôle de chacun. Le chauffard est âgé de 32 ans, son permis lui a été retiré et sa voiture confisquée. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Valence en juin 2020.
Les enquêteurs découvrent que la Mercedes-AMG C 63 Coupé Black Series n'est pas en mesure de circuler sur route ouverte. Ils détectent plusieurs anomalies, dont la taille des pneumatiques, le déport non conforme des roues, le manque d'un écrou sur chaque roue, une ligne d'échappement modifiée, un montage 'non conforme' de l'alternateur et un calculateur ouvert. Avec de telles modifications, la voiture du chauffard est loin d'être de série, sa puissance est supérieure à ce qui est annoncé par le constructeur, mais peu importe, cela ne suffit pas pour rouler impunément sur route et de semer les gendarmes.
Source: Gendarmerie de la Drôme, Le Dauphiné