Les voitures-radar sont l'arme absolue contre les excès de vitesse. Elles sont très difficiles à repérer par les automobilistes et elles le seront davantage avec l'arrivée des voitures-radar privées. En ce mois de janvier 2020, 18 véhicules seront mis en circulation en Bretagne. Ces voitures sont conduites par des chauffeurs privés et non pas par des policiers ou des gendarmes. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, elles remplacent tout simplement les voitures-radar conduites par les forces de l'ordre. Autrement dit, elles ne s'ajoutent pas aux voitures-radar des gendarmes. L'intérêt de privatiser les voitures-radar est de soulager les forces de l'ordre qui pourront se consacrer à d'autres missions, mais ce n'est pas leur seule utilité.
En effet, en temps normal, une voiture-radar conduite par les gendarmes ne roule qu'une heure par jour en moyenne. De plus, elles sont à l'arrêt lorsque les forces de l'ordre ont d'autres impératifs. A contrario, les voitures-radar privées roulent 7 jours sur 7 (jusqu'à 8 heures par jour et 365 jours par an), de jour comme de nuit. Vous comprendrez donc que le risque de croiser l'un de ces véhicules privatisés est bien plus grand, gare aux fous du volant ! Les voitures-radar privées emprunteront différents itinéraires et elles peuvent aussi bien flasher les voitures qu'elles croisent et ceux qui doublent jusqu'à trois voies sur sa gauche. En cas d'excès de vitesse, elles flashent, mais ni le contrevenant ni le chauffeur de la voiture-radar privée ne le sauront car ces flashs sont infrarouges (invisibles à l’œil).
Pour rassurer les automobilistes, Emmanuel Barbe a indiqué que les marges de tolérance sont deux fois supérieures à celles des radars classiques. Sur autoroute, sur une portion limitée à 130 km/h, la voiture-radar privée ne flashera qu'à partir de 144 km/h. Sur les voies limitées à 110 km/h, le seuil est fixé à 122 km/h. Sur les routes à 90 km/h et 80 km/h, ce sera respectivement 101 km/h et 91 km/h. Enfin, en agglomération, les flashs débutent à 61 km/h. Les sociétés privées ne sont pas payées au rendement assure le délégué interministériel à la sécurité routière, mais au nombre de kilomètres parcouru. Ce nombre est fixé par l'Etat. Enfin, les sociétés privées n'ont pas accès aux données. Les infractions sont automatiquement transmises de manière chiffrée à Rennes. Bonne route !
Source: Le Telegramme