L'industrie automobile, comme bien d'autres industries, est gravement touchée par la crise du coronavirus. Certaines marques redoutent tellement que la crise s’éternise et leur fasse perdre des clients qu'elles prennent des décisions drastiques. Un peu comme la dernière décision du patron du groupe FCA, Mike Manley (à l'image). Ce dernier a annoncé qu'il diminuait sa rémunération de 50 % pendant 3 mois. Mais ce n'est pas le seul à renoncer à une partie de ses revenus pendant une certaine période. En effet, les membres du conseil exécutif du groupe réduiront également leurs salaires de 30 % durant trois mois. John Elkann, le président du constructeur, a quant à lui renoncé à sa rémunération jusqu'à la fin de l'année 2020. Les autres membres du conseil d'administration subissent ce régime eux aussi.
Une décision qui est pleine de bon sens, puisque grâce à ça le groupe, souhaite empêcher de faire des licenciements. Il n'empêche que les employés de FCA ne sont pas à l'abri puisqu'ils vont eux aussi faire un sacrifice salarial, en étant amputés temporairement de 20 % de leurs revenus mensuels. Cette "optimisation" prend place aussi bien en Europe, où les sites sont arrêtés depuis mi-mars, qu'aux Etats-Unis ou les sites sont à l’arrêt depuis environ la mi-mars également.
Mais c'est aussi une décision qui fait se poser des questions sur l'état de santé de l'entreprise, pourquoi un groupe mondial comme FCA qui dispose de neuf marques (Fiat, Abarth, Maserati, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge et Ram) se retrouve forcé d'utiliser de telles méthodes afin de garder la tête hors de l'eau. La solution reste louable, car bon nombre d'entreprises auraient mené une politique de licenciements massifs afin de tenter d'éponger les pertes. Mais nous ne sommes pas du tout certain que FCA ne remerciera pas en masse une fois la crise passée. En attendant, le groupe a négocié la semaine dernière des accords de crédit à hauteur de 3,5 milliards de dollars, qui sont à ajouter aux 4,2 milliards déjà accordés au groupe ces derniers mois. Parmi tout ça, FCA a déjà commencé a utiliser un de ses crédits (un petit, à 1,5 milliard) pour éponger le coûts des salaires.