Passer du bleu au vert est-il la solution pour sauver Alpine ? C'est une solution pour le moins intéressante au regard de tous les problèmes subits par la marque ces derniers temps. Entre le départ de certains membres haut placés dans la hiérarchie et le plan de sauvegarde de Renault, la marque de Dieppe va devoir naviguer précautionneusement si elle veut avoir un avenir.

Pour Jean-Dominique Sénard, "Alpine est une marque magnifique, et nous sommes en train de nous plonger très sérieusement dans ce qu'il va advenir de la marque. Mais il est évident que nous ne pouvons continuer à travailler de la manière actuelle. L'usine ne produit pas assez de voitures pour que nous discutions d'un avenir serein pour elle. Mais nous allons ajouter de la valeur à l'usine de Dieppe".

Il a également ajouté que le sort de l'usine ne dépendrait pas de lui, mais de Luca de Meo, le PDG de Renault à partir du premier juillet.

De son côté, Renault a également annoncé que le groupe allait se focaliser sur les mobilités électriques. Une idée qui pourrait ruisseler jusqu'à Alpine. En effet, des sources sérieuses ont évoqué que le groupe envisageait de transformer la marque en une vitrine de voitures de sport 100 % électriques. Une vitrine qui pourrait montrer ce dont Renault est capable.

Ce qui implique, soit de transférer la production dans une usine qui peut produire des véhicules électriques, soit de fortement modifier l'usine de Dieppe à grands coups de millions. Dans le contexte actuel, il semblerait déraisonnable d'envisager la seconde solution. Il resterait alors l'usine de Cléon, qui va bien recevoir cette évolution vers la production électrique.

Le futur d'Alpine est encore inconnu, mais Laurens van den Acker, designer en chef du groupe Renault a dit qu'il était "inévitable que nous électrifions la marque Alpine, pas seulement pour des raisons légales, mais aussi parce que les envies des clients vont évoluer dans cette direction".