Personne ne se doutait que le coronavirus allait marquer 2020 comme il l'a fait. Les constructeurs automobiles ont tous été touchés, mais la pandémie a été particulièrement dure pour certaines entreprises. McLaren est confronté à une situation financière grave, non seulement en raison de l'arrêt de la production et des ventes, mais aussi du retard dans le démarrage de la saison 2020 de Formule 1.

Il semble que la crise financière soit, pour l'instant du moins, résolue. Le constructeur automobile aurait reçu une injection de fonds de la Banque nationale du Bahreïn pour faire face à des problèmes à court terme qui, espérons-le, permettront à l'entreprise de traverser une période plus favorable. Dans un communiqué de presse, un porte-parole de McLaren a déclaré que l'accord était conclu, mais que les détails de l'arrangement ne pouvaient pas être divulgués.

"Le groupe McLaren confirme que la documentation finale a été signée et que les autorisations réglementaires ont été accordées pour un financement de 150 millions de livres sterling".

Zak Brown à quant à lui vendu la mèche il y a quelques jours à Auto Motor und Sport en disant :

"Les problèmes ont été résolus. Vous aurez des nouvelles positives de notre part dans les prochains jours".

L'argent arrive à un moment où McLaren était apparemment très proche de la faillite. Un rapport début juin indiquait que la société supprimait 1200 emplois, soit environ 25 % de ses effectifs totaux. Du côté compétition, McLaren cherchait à supprimer 70 emplois de son activité de F1. La pandémie a également forcé la marque à modifier son cheminement pour 2021.

Car and Driver rapporte que McLaren a entamé une bataille juridique lorsque la société a cherché à emprunter des sommes conséquentes pour se sortir de sa mauvaise passe en garantissant certains actifs qui étaient apparemment déjà utilisés comme garantie par d'autres créanciers (des créances à hauteur de 160 millions de dollars). Avec au cœur des tensions, la splendide collection de monoplaces championnes du monde fin 1980 et début 1990. Plus quelques McLaren F1 et des monoplace de Grand Prix de ses dernières années.

Cette tension juridique est apparemment toujours en cours et on ne sait pas si l'argent apporté par le Bahreïn est garanti par cet incroyable garage, mais l'injection de près de 186 millions de dollars permet au moins de maintenir le constructeur automobile à flot. Et se préparer pour le retour de la F1 ce 5 juillet.

2021 McLaren 765LT

Pourquoi le Bahreïn ? Et bien le pays est déjà installé à la table du conseil d'administration de McLaren via le fond souverain du Bahreïn. Et ce fond d'investissement contrôle 44 % de la banque qui met à disposition cette somme libératrice pour le constructeur de Woking. Tout se recoupe.

Le choc a été encore plus dur pour McLaren puisque c'est une marque qui vit uniquement sur la performance de ses voitures en compétition, un peu comme Ferrari. Alors quand Carlos Sainz et Lando Norris font de bons résultats, l'entreprise se porte on ne peut mieux. Quant à la source du financement, McLaren n'a rien dit officiellement, mais des rapports indiquent que la Banque nationale du Bahreïn est derrière le prêt.

2021 McLaren 765LT

Avec la production de véhicules routiers et la saison 2020 de F1 qui va bientôt commencer, le prêt pourrait être le pont de fortune dont McLaren a besoin pour dépasser la crise du COVID-19.

Il faut aussi prendre en compte que la nouvelle bête de Woking, la 765LT, est un grand succès, notamment à cause des excellents résultats réalisés en 2019 par les pilotes de F1. Elle a piqué l’intérêt de nombreux marchés, notamment Nord-Américain.

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